CommentaireFin des mesures, un monde sans masque qui fait peur
Le Conseil fédéral ne siège pas aujourd’hui, il n’y aura donc pas de décisions. Mais les attentes sont grandes pour la semaine prochaine, alors que le pic est atteint voire dépassé.
- par
- Eric Felley
Dès l’arrivée du coronavirus en Suisse, à fin février 2020, les experts avaient averti qu’une pandémie durait au minimum deux ans. On ne voulait pas les croire, on pensait que cela allait durer jusqu’au mois de mai, puis à l’automne. Puis il a fallu déchanter pas mal de fois… On se souvient qu’au début, les experts disaient que le masque ne servait à rien, surtout parce que la Suisse n’en avait pas assez. Mais au mois de juillet, le port du masque devenait obligatoire dans les transports publics et les magasins.
Lors de sa séance de mercredi dernier, le Conseil fédéral et son président Ignazio Cassis ont précipité les choses en annonçant qu’on allait en finir. Soit vite avec la variante 1, soit par étapes avec la variante 2. Il semble que la majorité des cantons soit favorable à la variante 1, celle qui lève toutes les restrictions le 17 février: adieu masque, certificat et limite de rassemblement. À l’approche des beaux jours, on sent une réelle impatience à rependre une vie normale. Ce d’autant que, semaine après semaine, le variant Omicron confirme qu’il ne surcharge pas les hôpitaux.
Le masque résistera
Le Conseil fédéral doit donc tenir sa parole en considérant la réalité sanitaire et les attentes de la population qui sont très fortes. Cependant, psychologiquement, c’est une phase qui s’annonce aussi délicate. Si une majorité de cantons soutient la variante 1, certains montrent quand même une ultime réticence concernant le port de ce bon vieux masque. Celui-ci devrait être maintenu encore quelques semaines dans les transports publics, les magasins, les homes ou les établissements de soins.
Pourquoi pas. De toute façon, quand l’obligation de porter le masque sera levée d’une manière générale, de nombreuses personnes continueront de le porter pour garder un sentiment de sécurité. Beaucoup continueront aussi d’appliquer une certaine prudence en maintenant des gestes barrière, comme la distance. Sur ce point, la pandémie a modifié notre comportement social pour un moment. Les bises et les poignées de main reviennent, peu à peu, mais elles se font plus sélectives. Enfin, une fois qu’on n’aura plus de masque, il ne faudra pas oublier de tousser à nouveau dans le creux de son coude!