YémenHuit civils et sept militaires tués dans des explosions distinctes
Les civils sont morts dans l’explosion d’un projectile pendant son démantèlement tandis que les militaires ont succombé à deux attaques distinctes.
Huit personnes, la plupart issues d’une même famille, ont été tuées au Yémen dans l’explosion d’un projectile pendant son démantèlement, tandis que sept soldats sont morts dans deux attaques distinctes avec des engins explosifs improvisés, ont indiqué mercredi les autorités.
«Un vendeur d’armes a été tué avec sa femme et cinq de ses enfants (…) ainsi qu’une huitième personne à l’intérieur de la maison familiale lors du démantèlement d’un projectile vestige de la guerre» qui n’avait pas initialement explosé, a déclaré à l’AFP un responsable de la sécurité gouvernementale sous couvert d’anonymat. Un autre responsable des services de sécurité a confirmé le bilan du drame, qui s’est produit mardi à Marib, dans le nord du Yémen.
Une source gouvernementale a par ailleurs indiqué que quatre soldats yéménites avaient été tués mardi soir lorsque deux engins improvisés «posés par les Houthis sur la route principale» ont explosé et touché un certain nombre de véhicules militaires qui revenaient de l’un des fronts près de Taiz. «Les Houthis s’étaient infiltrés sur la route et avaient posé quatre engins explosifs» parvenant à en faire exploser deux au passage des véhicules militaires, a indiqué un responsable militaire du gouvernement.
Un conflit qui dure depuis 2014
À Abyan (sud), deux officiers et un soldat des forces gouvernementales ont été tués mardi soir par un autre engin explosif improvisé, posé par des hommes armés inconnus qui appartiendraient à Al-Qaïda, selon un responsable militaire. Selon ce responsable, Abyan est le théâtre depuis des semaines «d’opérations de sécurité et d’affrontements entre des membres d’Al-Qaïda et les forces de sécurité».
Le conflit au Yémen se poursuit depuis 2014, année où les rebelles houthis soutenus par l’Iran se sont emparés de la capitale Sanaa. Une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite est intervenue l’année suivante aux côtés du gouvernement internationalement reconnu du pays.
Des centaines de milliers de personnes sont mortes dans les combats ou de causes indirectes telles que le manque de nourriture, dans ce que l’ONU a qualifié de l’une des pires crises humanitaires au monde. Les violences ont quasiment cessé depuis avril 2022, à la faveur d’une trêve négociée par l’ONU, toujours relativement respectée bien qu’officiellement expirée depuis plusieurs mois. Ces derniers mois, des développements diplomatiques ont suscité des espoirs de paix, notamment avec la réconciliation entre l’Iran et l’Arabie saoudite, à couteaux tirés depuis des années.