Pénurie d’électricité: Pour Guy Parmelin, il n’y a pas encore le feu au lac

En fin de semaine dernière, le conseiller fédéral en charge de l’économie, Guy Parmelin, a soudain été pressé de toutes parts et sommé de prendre les choses en main dans la perspective des pénuries d’énergie, que ce soit par L’Union suisse des arts et métiers ou le socialiste Roger Nordmann.

Ce lundi, il se trouvait tout naturellement l’invité de «La Matinale» sur La Première pour répondre aux inquiétudes du moment en matière d’énergie. A-t-il fait des réserves de piles et de bougies du côté de Bursins (VD)? lui a-t-on demandé.  «Je crois qu’il faut éviter cette espèce de dramatisation à laquelle on assiste actuellement, a dit le Vaudois. Si vous vous souvenez, en septembre 2021, j’avais mis en garde dans une vidéo contre les risques à venir de pénuries potentielles. Le but du Conseil fédéral actuellement a toujours été le même, c’est de tout faire pour éviter un contingentement et des restrictions dans ce pays».

Ces problèmes ne datent donc pas d’hier: «Depuis lors, avant même la guerre en Ukraine, nous travaillons, le département de Mme Sommaruga et le mien, main dans la main, pour d’une part s’occuper de ce qu’on appelle l’offre, assurer qu’on ait l’approvisionnement en électricité ou en essence, et de l’autre côté la demande».

Aux reproches faits au Conseil fédéral par l’économie et certains politiciens de manquer de réactivité, Guy Parmelin temporise: «Le Conseil fédéral intervient quand il a quelque chose de concret. il viendra informer ces prochaines semaines au fur et à mesure qu’il aura déterminé d’abord les lignes directrices. Il présentera ensuite les ordonnances détaillées pour que chacun sache ce qu’il doit faire».

Le Conseil fédéral va discuter des priorités qu’il souhaite dans les domaines différents du gaz et de l’électricité. Guy Parmelin insiste sur le fait qu’il ne s’agirait pas de simples conseils, mais des obligations faites à des particuliers qui demanderont des contrôles. «Il est bien clair que chaque mesure d’économie, que nous pouvons mettre en œuvre le plus tôt possible, permet d’éviter ou de retarder le plus possible un éventuel contingentement».

Pour le chef de l’Économie, la situation risque d’être tendue en février, mars et avril prochain. Le Conseil fédéral présentera donc prochainement les étapes qu’il entend suivre selon différents scénarios.