Conflit Israël-Hamas : Début d’une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza 

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Conflit Israël-HamasDébut d’une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza

La trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza est entrée en vigueur vendredi matin, et doit être suivie par la libération de 13 otages dans l’après-midi. 

Des Palestiniens  profitent de la trêve pour se déplacer dans la bande de Gaza, le 24 novembre 2023.

Des Palestiniens  profitent de la trêve pour se déplacer dans la bande de Gaza, le 24 novembre 2023. 

REUTERS

La trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza est entrée en vigueur vendredi matin, et doit être suivie par la libération de 13 otages dans l’après-midi, premiers signes de répit après des semaines de guerre. Le Qatar, médiateur clé avec l’Égypte et les États-Unis, avait obtenu mercredi un accord portant sur une trêve de quatre jours renouvelable, doublée d’un échange de 50 otages retenus à Gaza contre 150 détenus palestiniens.

L’entrée en vigueur de cette «pause humanitaire», initialement prévue jeudi, avait été repoussée à vendredi 7h locales (6h en Suisse) au 49e jour de la guerre entre le Hamas et Israël. Les premières libérations d’otages (13 femmes et enfants) détenus par le mouvement terroriste du Hamas sont attendues aux alentours de 16h (15h en Suisse).

«Je rentre à la maison»

Aux premières lueurs du jour, alors que les frappes aériennes incessantes depuis 48 jours s’étaient tues, ils étaient des dizaines de milliers à avoir fait leur baluchon: ici des cartons, là, des sacs plastique remplis d’effets personnels, pour repartir en famille vers leurs villages. Omar Jibrine, 16 ans, avait trouvé refuge avec huit autres membres de sa famille à l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Un quart d’heure déjà avant l’entrée en vigueur de la trêve, il est sorti de l’établissement pour prendre la route de l’est, vers son village à quelques kilomètres de Khan Younès: «Je rentre à la maison», dit-il à l’AFP. Mais alors que voitures, carrioles tirées par des ânes et tuk-tuk se mettent en branle, des tracts en arabe lancés depuis les airs par l’armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza préviennent: «la guerre n’est pas encore finie.»

Alarmes à la roquette en Israël

«Revenir dans le nord est interdit et très dangereux!!!», soulignent encore les tracts, l’armée israélienne considérant le tiers nord de la bande de Gaza comme une zone de combat et ayant ordonné à tous les civils d’en sortir. Une quinzaine de minutes après l’entrée en vigueur de la trêve, les sirènes d’alarmes anti-roquettes ont retenti dans plusieurs villages à la bordure de la bande de Gaza, a indiqué l’armée israélienne sans plus de détails.

Le Hamas a confirmé «un arrêt complet des activités militaires» pendant quatre jours, période pendant laquelle 50 otages seront libérés, en contrepartie pour chacun de la libération de «trois prisonniers palestiniens.» Une source sécuritaire égyptienne a indiqué à l’AFP qu’une délégation sécuritaire égyptienne sera présente à Jérusalem et Ramallah pour s’assurer du «respect de la liste» des prisonniers palestiniens libérés.

Libérations loin des médias

Des responsables sécuritaires israéliens, accompagnés du personnel de la Croix-Rouge et d’agents égyptiens, seront déployés de leur côté au «hall égyptien» du poste-frontière de Rafah afin de recevoir les otages libérés de Gaza qui s’envoleront ensuite de l’aéroport al-Arish vers Israël, selon cette source. Une source au sein du Hamas a indiqué à l’AFP que la libération des otages à Rafah se fera «en secret, loin de la presse».

Les autorités israéliennes doivent, elles, recevoir la veille au soir de chaque libération la liste des otages devant être relâchés le lendemain. Maayan Zin a appris jeudi que ses deux filles ne faisaient pas partie des personnes devant être libérées vendredi. «C’est incroyablement difficile pour moi», a-t-elle écrit sur X (ex-Twitter), bien que «soulagée pour les autres familles». Israël a diffusé une liste de 300 Palestiniens susceptibles d’être libérés au total, comptant 33 femmes et 267 jeunes de moins de 19 ans. Parmi ces détenus, 49 sont membres du Hamas.

«Nous continuerons jusqu’à la victoire»

La communauté internationale a salué l’accord de trêve, y voyant un premier pas vers un éventuel cessez-le-feu durable. En Israël, le gouvernement et l’armée se sont engagés à «poursuivre» les combats afin «d’éliminer» le Hamas au terme de cette trêve renouvelable. «Nous n’arrêtons pas la guerre. Nous continuerons jusqu’à la victoire», a affirmé le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi. «Prendre le contrôle du nord de la bande de Gaza est la première étape d’une longue guerre et nous nous préparons pour les prochaines phases», a précisé le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari.

La guerre a été déclenchée par l’attaque terroriste d’une ampleur et d’une violence inédites dans l’histoire d’Israël menée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien. Selon les autorités, 1200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées et environ 240 personnes enlevées et détenues en otages dans la bande de Gaza, parmi lesquelles des femmes, de très jeunes enfants et des personnes âgées. En représailles, Israël, qui a promis «d’anéantir» le Hamas, bombarde sans relâche la bande de Gaza, où 14’854 personnes ont été tuées, selon les chiffres donnés par le Hamas, impossibles à vérifier de source indépendante. 

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(AFP)

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