SuisseLes réfugiés ukrainiens pourront travailler «sans attendre»
«Les Ukrainiens chassés par la guerre pourront exercer sans attendre une activité lucrative en Suisse», a annoncé ce mercredi le DFJP, après une rencontre entre Karin Keller-Sutter et divers partenaires sociaux.
Ce mardi, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a rencontré différents partenaires sociaux pour discuter de l’intégration des personnes venant d’Ukraine dans le marché du travail. Étaient présents les responsables de l’Union patronale suisse, de l’Union syndicale suisse, de l’Union suisse des arts et métiers et de Travail.Suisse, ainsi que la secrétaire d’État aux migrations, Christine Schraner Burgener, et le responsable de la Direction du travail au SECO, Boris Zürcher.
Il a été décidé qu’«après que le Conseil fédéral a activé le statut de protection S, à partir du 12 mars 2022, les Ukrainiens chassés par la guerre pourront exercer sans attendre une activité lucrative en Suisse», annonce le Département fédéral de justice et police (DFJP) dans un communiqué de presse.
«Des défis particuliers»
Le Conseil fédéral «estime que l’accès à l’emploi est déterminant pour que les personnes ayant fui l’Ukraine puissent participer à la vie sociale et économique durant leur séjour en Suisse. Le but est de leur permettre de structurer leur quotidien en Suisse, d’être financièrement indépendantes et de maintenir leurs qualifications professionnelles dans la perspective d’un retour dans leur pays d’origine», précise le DFJP.
Bien que «l’intégration d’un grand nombre de personnes dans le marché du travail place la Confédération, les cantons et les partenaires sociaux face à des défis particuliers», ces derniers se sont montrés disposés à collaborer «pour intégrer au mieux les personnes venant d’Ukraine dans le marché suisse du travail», poursuit le DFJP.
En plus de faciliter l’accès à l’emploi, tant la Confédération que les partenaires sociaux veulent aussi assurer aux réfugiés ukrainiens «une protection contre les abus et la sous-enchère salariale». Cette protection passe principalement par l’obligation prévue dans la loi d’obtenir une autorisation. Cette autorisation est fournie par les autorités cantonales compétentes en matière de marché du travail, «qui doivent notamment s’assurer que les conditions de rémunération et de travail sont conformes aux pratiques usuelles du lieu, de la profession et de la branche concernés», conclut le DFJP.