Point de l’OFSP - «L’épée de Damoclès est toujours au-dessus de nos têtes»

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Point de l’OFSP«L’épée de Damoclès est toujours au-dessus de nos têtes»

Les experts de la Confédération ont confirmé mardi collecter des données sur la nécessité de compléter la vaccination contre le coronavirus.

Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et coopération internationale à l’OFSP, a confirmé mardi que la mise en place d’une troisième dose de vaccin contre le Covid était actuellement à l’étude en Suisse.

Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et coopération internationale à l’OFSP, a confirmé mardi que la mise en place d’une troisième dose de vaccin contre le Covid était actuellement à l’étude en Suisse.

20min/Simon Glauser

La Suisse va-t-elle emboîter le pas à la France ou à Israël en lançant la troisième dose de vaccin contre le Covid-19? La question est à l’étude, ont confirmé mardi les experts de la Confédération sur la pandémie lors de leur point presse hebdomadaire. Reste à savoir quand et à qui cette dose supplémentaire serait proposée.

Devant les journalistes, Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et coopération internationale à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), a confirmé que Berne était en train de collecter des données pour clarifier qui aurait vraiment besoin de cette troisième dose.

«La réponse immunitaire diminue avec le temps, explique Samia Hurst, vice-présidente de la task force. Une troisième dose est envisageable pour ceux chez qui la réponse immunitaire était déjà faible après les deux premières doses.» Renforcer l’effet protecteur du vaccin serait d’autant plus important que, comme l’a rappelé l’experte, «neuf hospitalisations sur dix pourraient être évitées par la vaccination».

Si le nombre d’hospitalisations enregistre actuellement une légère baisse, après avoir augmenté cet été, le taux d’occupation des lits aux soins intensifs reste élevé, ont relevé les experts de la Confédération.

Plus de jeunes aux soins intensifs qu’en 2020

Les malades soignés aux soins intensifs ont aujourd’hui un profil différent de ceux hospitalisés en 2020 dans ces mêmes services. «Ils sont plus jeunes que dans les vagues précédentes et n’ont pas de facteurs de risque, les séjours en soins intensifs sont plus longs, ce qui entraîne une saturation plus rapide de ces services hospitaliers», note Samia Hurst. Ce que confirme Patrick Mathys: c’est parmi la population jeune et mobile qu’on enregistre les plus forts taux d’incidence.

S’ils disent s’attendre à un recul du nombre d’admissions à l’hôpital au cours des prochains jours, les experts ne croient pas pour autant la 4e vague brisée. Et continuent à appeler à la prudence pour limiter les contagions. «Les mois d’hiver arrivent à grands pas et l’épée de Damoclès est toujours au-dessus de nos têtes, affirme Patrick Mathys. La situation pourrait plutôt s’aggraver à nouveau.»

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