Des Valaisans se mobilisent pour le Nobel à Zarifa Ghafari

Sur la scène internationale, Zarifa Ghafari a déjà une presque longue carrière. Cette jeune femme, née en 1994, a un destin pour le moins unique. En 2019, elle est devenue maire de la ville de Maydan Shahr en Afghanistan à 40 kilomètres de Kaboul. Elle devient rapidement une figure du combat des femmes dans ce pays. Une année plus tard elle a reçu le Prix international de la femme de courage remis par Melania Trump.

Aujourd’hui, selon une information de Rhône FM, un trio valaisan a déposé un dossier de candidature pour qu’elle obtienne le Prix Nobel de la paix cette année. On y trouve le directeur de l’école Ardevaz Alexandre Moulin, le conseiller d’État Mathias Reynard et la conseillère aux États Marianne Maret (C/VS). Cette dernière a déjà rencontré Zafira Ghafari à Berne avec qui elle a partagé un repas. Elle lui a fait forte impression: «Elle a un parcours exemplaire, c’est une pionnière. Nous sommes convaincus qu’elle a le profil pour obtenir un tel prix, son histoire vaut la peine d’être connue. C’est aussi un signal qu’on lui donne pour lui donner du courage et de la force dans son travail de témoignage».

À l’été 2021, Zafira Ghafari espérait pouvoir encore rester en Afghanistan, mais les talibans ont repris au mois d’août la province où se trouve Maydan Shahr. Elle doit alors quitter le pays avec sa famille pour s’installer en Allemagne. Depuis elle a publié en septembre 2022 dernier un livre sur son histoire: «Le combat d’une femme dans un monde d’hommes». Enfin, elle a fait l’objet d’un documentaire diffusé sur Netflix en novembre dernier, produit par Hillary et Chelsea Clinton.

Zarifa Ghafari est venue plusieurs fois en Valais, en particulier à l’École Ardevaz, où elle a donné des conférences en 2020 déjà. «Malgré son exil en Europe, Zarifa continue de se battre pour qu’une révolution puisse avoir lieu en Afghanistan», explique Alexandre Moulin sur les ondes de la radio valaisanne. Chaque année environ 200 candidatures sont déposées pour le Prix Nobel de la paix. Le directeur veut quand même y croire: «Même si on ne parvient pas à décrocher le Prix Nobel, cette candidature aura permis de montrer qu’on s’intéresse aux sorts des Afghans».