France - Bretagne: le père du petit Dewi en garde à vue pour avoir kidnappé son fils

Publié

FranceBretagne: le père du petit Dewi en garde à vue pour avoir kidnappé son fils

L’alerte enlèvement émise par les autorités a porté ses fruits: un jour après le rapt, le père et l’enfant de 8 ans ont été retrouvés sains et saufs samedi.

Un important dispositif policier avait été mis en place en Bretagne, suite à l’enlèvement de Dewi, 8 ans, par son père vendredi. Le père et l’enfant ont été retrouvés sains et saufs samedi.

Un important dispositif policier avait été mis en place en Bretagne, suite à l’enlèvement de Dewi, 8 ans, par son père vendredi. Le père et l’enfant ont été retrouvés sains et saufs samedi.

AFP

Le petit Dewi, 8 ans, a été retrouvé samedi après-midi sain et sauf à Plouaret (Côtes-d’Armor) en compagnie de son père qui l’avait enlevé la veille à Lannion et qui a été placé en garde à vue, a annoncé le parquet de Saint-Brieuc.

«Les renseignements collectés auprès de témoins grâce au dispositif alerte enlèvement, en permettant de préciser et circonscrire le périmètre des recherches, ont contribué à l’issue positive de cette affaire», s’est félicité le procureur de la République Bertrand Leclerc, dans un communiqué de presse.

Vendredi en fin de matinée, Dewi, placé depuis le 17 juin en famille d’accueil sur décision du juge des enfants de Saint-Brieuc, avait été enlevé par son père à l’issue d’un droit de visite encadré qu’il exerçait à la Maison du département de Lannion.

Déjouant la vigilance des services éducatifs en prétendant porter lui-même son fils jusqu’au véhicule de l’accompagnant, «il s’est engouffré précipitamment avec lui dans une autre voiture garée à proximité et a pris la fuite par des manœuvres risquées», a détaillé le procureur dans le communiqué.

Fuite à pied

Signalé à Tréguier, à l’est de Lannion, chez une connaissance qui a alerté les gendarmes, le père, âgé de 38 ans, «a été contraint d’abandonner son véhicule et de s’enfuir à pied avec l’enfant», selon le procureur.

Les premières vérifications opérées à ses adresses connues étant restées vaines, et après des recherches terrestres et aériennes infructueuses, le dispositif alerte enlèvement a été déclenché tôt samedi, pour la 25e fois depuis 2006 en France.

Selon le parquet, le père, qui a longtemps vécu dans l’errance, «avait mis en échec des tentatives d’accompagnement antérieures, ne collaborant pas à la mesure éducative et disparaissant sur de longues périodes avec le mineur, ainsi privé de soins adaptés et non scolarisé».

Interpellé sans résistance

Depuis la dernière mesure de placement décidée en juin, il disait ressentir cette séparation «comme insupportable» tandis que son comportement plus rigide avait «alerté les services éducatifs».

Grâce à un renseignement, il a finalement été repéré samedi après-midi avec Dewi par la gendarmerie vers 15 h dans la campagne près de Plouaret, avant d’être interpellé «sans résistance».

Il a été placé en garde à vue du chef de soustraction de mineur des mains de ceux qui exercent l’autorité parentale ou auxquels il a été confié, délit puni d’un an d’emprisonnement et de 15’000 euros d’amende.

Au plus fort de la journée, environ 70 gendarmes, avec un hélicoptère et une équipe cynophile, ont été mobilisés pour retrouver Dewi, orphelin de mère, atteint de surdité et présentant des difficultés du langage. Il se trouve «apparemment en bonne santé» et «sera examiné par des médecins avant d’être raccompagné vers une structure d’accueil», d’après le communiqué.

Trois mois après le rapt de Mia

Comme le prévoit le protocole, le message alerte enlèvement a été largement diffusé sur de nombreux supports médiatiques en ce week-end de chassé-croisé estival. Le plan «Alerte enlèvement» est un dispositif d’alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé.

La dernière alerte enlèvement remonte à avril dernier pour l’enlèvement de la petite Mia. La petite fille, qui était confiée à sa grand-mère, avait été kidnappée dans les Vosges par trois hommes à l’initiative de sa mère. L’enfant et sa mère avaient été retrouvées cinq jours plus tard dans un squat en Suisse, saines et sauves.

Il n’est activé que si plusieurs critères sont réunis: il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure, son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger et des éléments d’information doivent permettre de la localiser.

( )

Ton opinion