France: 10'000 euros pour retrouver celui qui a pendu deux renards

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FranceDix mille euros pour retrouver celui qui a pendu deux renards dans un village

Un appel à témoins, assorti d’une forte récompense, a été lancé après la découverte des charognes suspendues à un panneau de localisation à Dracy-Saint-Loup, en Saône-et-Loire.

Depuis un arrêté de 2019, les goupils peuvent être piégés ou déterrés toute l’année ou tués sur les terres avicoles ou sur autorisation préfectorale en dehors des périodes de chasse.

Depuis un arrêté de 2019, les goupils peuvent être piégés ou déterrés toute l’année ou tués sur les terres avicoles ou sur autorisation préfectorale en dehors des périodes de chasse.

Photo d’illustration/Pixabay

La découverte macabre en début de semaine de deux renards pendus au panneau d’entrée d’un village de Saône-et-Loire a provoqué une vague d’indignation parmi les défenseurs des animaux, parmi lesquels l’association One Voice, qui a lancé un appel à témoins assorti d’une récompense de 10’000 euros.

Lundi, les habitants de Dracy-Saint-Loup, commune rurale de 625 habitants, ont découvert les cadavres des canidés pendus à un panneau de localisation. Ces derniers ont rapidement été retirés par les gendarmes et une enquête a été ouverte, selon la mairie. Cet acte, considéré comme «honteux» par le maire sans étiquette Jean-Claude Lhoste, a aussi déclenché l’ire de plusieurs associations et militants pour la défense des animaux et de la biodiversité.

One Voice va porter plainte

Parmi celles-ci, One Voice a lancé un appel, s’engageant «à verser la somme de 10’000 euros» à celui ou celle qui lui «transmettrait des informations solides permettant d’identifier formellement (…) les personnes responsables de ces actes». «Ces informations seront alors transmises au procureur de la République dans le cadre d’une plainte de l’association», a ajouté One Voice, dans un communiqué publié mardi. Selon l’association, «au-delà de la monstruosité de cette mise en scène, ces actes constituent des infractions pénales», sur la législation sur la chasse et concernant l’abandon illégal de «déchets» sur la voie publique.

L’appel à témoins de One Voice lui vaut d’être la cible de critiques virulentes sur les réseaux sociaux, notamment de la part de défenseurs de la chasse. Ou encore d’internautes qui mettent en cause le bien-fondé d’offrir une forte prime à l’heure où les Restos du Cœur rouvrent leurs portes pour la saison hivernale.

Capture d’écran Twitter/One Voice

Capture d’écran Twitter/One Voice

Espèce jugée nuisible

De son côté, le maire regrette la mauvaise publicité faite à Dracy-Saint-Loup, village situé à 8 km d’Autun (centre est). «J’aime bien qu’on parle de mon village, mais pas de cette manière», a-t-il déploré. «Il y a d’autres choses à raconter sur Dracy, comme la construction en cours d’une voie verte vers Autun», a-t-il estimé.

Chaque année, entre 600’000 et un million de renards sont tués en France dans le cadre de la chasse à tir ou à courre, le déterrage, le piégeage et les battues administratives, selon l’Association pour la protection des animaux sauvages. Depuis un arrêté de 2019, ils figurent parmi les «espèces susceptibles d’occasionner des dégâts», notamment en raison des maladies qu’ils peuvent propager

En dehors des périodes de chasse, les goupils peuvent donc être piégés ou déterrés toute l’année ou tués sur les terres avicoles ou sur autorisation préfectorale. Les associations contestent ce classement, vantant notamment leurs vertus écologiques au titre de la régulation des rongeurs, qui occasionnent des dégâts sur les cultures et véhiculent d’autres maladies.

(AFP)

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