FranceUne école et un collège fermés après la découverte de punaises de lit
Les établissements, situés au nord de Lyon et à Marseille, ont dû être traités contre ce nuisible qui s’est invité jusque devant l’Assemblée nationale, ce mardi.
Infestés par des punaises de lit, au moins deux établissements scolaires, à Marseille et Villefranche-sur-Saône, à une quarantaine de kilomètres au nord de Lyon, sont actuellement fermés pour être traités. En France, ce nuisible suscite de nombreuses angoisses qui se sont invitées ce mardi, jusque sur les bancs de l’Assemblée nationale.
À Marseille, le collège Joséphine-Baker, proche du centre, a fermé ses portes lundi, a indiqué le conseil départemental mardi. Il rouvrira le 9 octobre, après nettoyage et aération des salles du collège et du gymnase attenant. Les cours s’effectueront en distanciel.
Cet été déjà
À Villefranche-sur-Saône, c’est une école primaire qui est actuellement fermée pour la deuxième fois depuis la rentrée après la redécouverte de punaises de lit. Ces insectes avaient déjà été identifiés cet été et un premier traitement, notamment de vaporisation thermique à 90 degrés, avait été mis en place par la ville, afin de permettre l’ouverture des classes pour la rentrée.
Fin septembre cependant, des punaises de lit sont réapparues et l’école a été fermée une semaine, afin de permettre un nouveau traitement global des locaux puis une aération dans un second temps. L’école ne rouvrira que le 5 octobre. Une troisième intervention doit avoir lieu le week-end du 14 octobre. Une salle municipale a été réquisitionnée pour permettre l’accueil des quelques enfants qui n’ont pu être gardés par leurs parents.
La faute à nos modes de vie de plus en plus nomades
Disparues de la vie quotidienne dans les années 1950, les punaises de lit ont fait leur grand retour depuis une trentaine d’années dans de nombreux pays développés à la faveur de modes de vie de plus en plus nomades, de consommations favorisant l’achat de seconde main et d’une résistance croissante aux insecticides. Ce problème touche tous les milieux sociaux.
De la taille d’un pépin de pomme, les punaises de lit se nourrissent la nuit, principalement de sang humain, se cachent le plus souvent dans les matelas ou sommiers et sont transportées dans les vêtements et bagages. Pour les éliminer, un nettoyage minutieux du lieu infesté est indispensable et le recours à un service antiparasitaire spécialisé souvent nécessaire.
«Ce n’est pas un motif à une panique générale»
Le ministre de la Santé français Aurélien Rousseau a jugé mardi sur France Inter qu’il n’y avait «pas de panique générale» à avoir face aux punaises de lit, considérées comme «un fléau» par plusieurs responsables politiques.
«Ce qui me préoccupe, c’est que les gens ne se fassent pas gruger avec des boîtes qui leur font payer 2000 ou 3000 euros» pour les débarrasser de ces punaises, a ajouté Aurélien Rousseau, qui a dénoncé des «abus». Devant l’Assemblée nationale, dans l’après-midi, il a évoqué, «une action très résolue pour qu’il n’y ait pas des voyous qui profitent de la détresse de nos concitoyens».
«La première responsabilité du gouvernement est de mettre à disposition de nos concitoyens une information fiable, claire et précise qui ne repose pas uniquement sur le recours aux pesticides, alors même que cela crée de la résistance chez ces insectes», a-t-il déclaré à l’Assemblée. AFP