Irak: Le Courant sadriste refuse de participer au prochain gouvernement

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IrakLe Courant sadriste refuse de participer au prochain gouvernement

Deux jours après la désignation de Mohamed Chia al-Soudani pour former un nouveau cabinet, les partisans de Moqtada Sadr ont pris leurs distances.

Chia al-Soudani (ici à l’image) est considéré comme proche de l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, ennemi de Sadr.

Chia al-Soudani (ici à l’image) est considéré comme proche de l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, ennemi de Sadr.

AFP

Le mouvement du leader chiite Moqtada Sadr a annoncé samedi son refus de participer au prochain gouvernement en Irak. «Nous affirmons notre refus catégorique de participer (…) à une équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre désigné actuel», a écrit dans un communiqué Mohamed Saleh al-Iraki, un proche de Moqtada Sadr.

Jeudi le Parlement, dominé par le Cadre de coordination, la coalition de partis pro-Iran qui englobe des adversaires de Sadr, a finalement réussi à élire un nouveau président, Abdel Latif Rachid, au terme d’une année de paralysie politique. Le chef de l’État a immédiatement chargé Chia al-Soudani de former un gouvernement, premier pas vers une sortie de crise après plusieurs mois émaillés de violences meurtrières dans les rues de Bagdad.

Trente jours pour dévoiler son gouvernement

Le communiqué a évoqué «des efforts incontestés pour satisfaire le Courant sadriste», en allusion aux déclarations de presse et des experts évoquant des postes ministériels proposés au mouvement. «Quiconque prendra part aux ministères de ce gouvernement à leurs côtés, pour quelque raison que ce soit, ne nous représentera absolument pas (…) et sera considéré comme radié de nos rangs», ajoute le texte.

Soudani a 30 jours selon la Constitution pour dévoiler son gouvernement. Pour les sadristes, il est considéré comme très proche de l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, ennemi historique de Sadr.

La candidature de Soudani au poste de Premier ministre avait mis le feu aux poudres cet été, poussant les partisans de Moqtada Sadr à investir le Parlement et à installer un sit-in à ses abords pendant un mois. Le Cadre de coordination, qui comprend la formation de Maliki mais aussi la vitrine politique des anciens paramilitaires du Hachd al-Chaabi, domine l’Assemblée depuis que Sadr a ordonné en juin la démission de ses 73 députés.

(AFP)

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