Corée du SudLe président Yoon veut un ministère pour relancer la natalité
Au rythme actuel du taux de fécondité en Corée du Sud, la population sud-coréenne devrait se réduire quasiment de moitié d’ici 2100 sans immigration.
Le président sud-coréen Yoon Suk-seol a déclaré jeudi souhaiter un ministère pour lutter contre le faible taux de natalité du pays asiatique, menacé par une crise démographique.
«Je demande la coopération du Parlement pour revoir l’organisation du gouvernement afin de créer un ministère de la Planification contre le faible taux de natalité», a déclaré Yoon Suk-seol dans une allocution.
51 millions d’habitants
Le nombre de nouveau-nés en Corée du Sud, un pays de 51 millions d’habitants, a atteint en 2023 son plus bas niveau (230’000) depuis les premières statistiques sur le sujet en 1970, a annoncé Séoul en février, malgré les milliards de francs dépensés par le gouvernement pour encourager les naissances.
Le taux brut de natalité, c’est-à-dire le nombre de nouveau-nés pour 1000 habitants, a ainsi chuté à 4,5, contre 4,9 en 2022, selon les données préliminaires de l’organisme public des statistiques.
Le taux de fécondité est lui tombé à 0,72 enfant par femme, loin des 2,1 nécessaires pour maintenir la population à son niveau actuel. Ce taux n’a plus été atteint dans le pays depuis la fin des années 1980. À ce rythme, et sans recours à l’immigration, la population sud-coréenne devrait se réduire quasiment de moitié d’ici 2100, selon des experts.
33,6 ans
Le taux de fécondité du pays est le plus bas des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et l’âge moyen auquel une femme met au monde son premier enfant est de 33,6 ans, le plus élevé dans l’OCDE.
Séoul a dépensé en vain d’importantes sommes pour tenter d’encourager les naissances, via des allocations, des services de garde d’enfant et une aide pour les traitements de l’infertilité.
Yoon Suk-seol donne jeudi sa première conférence de presse en presque deux ans, à l’issue d’une défaite de son parti lors des élections législatives d’avril.