Hockey sur glaceIl marque un but improbable dans le championnat de NHL
L’arrière du Canadien de Montréal David Savard a bénéficié de l’aide d’une bande de caoutchouc dans la baie vitrée pour inscrire un goal important à Nashville (3-4 ap).
- par
- Emmanuel Favre
Défenseur du Canadien de Montréal, David Savard (33 ans) ne s’est pas forgé une image de buteur dans le championnat de NHL, ligue dans laquelle le choix de quatrième ronde des Blue Jackets de Columbus au repêchage de 2009 patine depuis le début de la saison 2011-2012.
En 774 matches livrés en saison régulière, il n’a touché que 51 fois la cible. En 40 titularisations depuis le début de la campagne 2023-2024, il n’a fait rougir que cinq fois la lampe.
Deux buts en six secondes
Mais, dans la nuit de mardi à mercredi, le Québécois, cette armoire plutôt commode habituée à bloquer des tirs, a marqué le goal le plus improbable de sa carrière et ainsi contribué au succès 3-4 ap des Habs à la Bridgestone Arena contre les Predators de Nashville du défenseur bernois Roman Josi (33 ans).
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Dans une partie plaisante et truffée de rebondissements, David Savard a permis au Canadien de signer deux buts en six secondes pour faire passer le score de 2-0 à 2-2 à la 37e minute.
Suite à une mise au jeu dans le rond central après la réussite de son coéquipier britanno-colombien Brendan Gallagher, David Savard a hérité de la rondelle et s’est (peut-être) remémoré l’une des phrases les plus célèbres de Wayne Gretzky. Un jour qu’il est était particulièrement en forme, «La Merveille» avait déclaré: «Tu rates 100% des tirs que tu ne tentes pas.»
Alors Savard a tiré. Pas sur le filet gardé par le Finlandais Juuse Saros (28 ans). Il a expédié la rondelle dans la balustrade latérale avec l’idée de la faire atterrir en fond de territoire.
Mais voilà, dans la baie vitrée, il y avait un joint en caoutchouc. Qui a modifié la trajectoire du puck. Qui a fini dans un but déserté par Saros. Qui attendait instinctivement le palet derrière sa cage.
Fin de série pour Josi et les Preds
«C’était clairement la séquence qui a fait basculer le match», explique Dany Dubé, analyste au 98.5 et présent dans les tribunes du stade de glace du Tennessee. Une séquence qui arrache un sourire à l’entraîneur du Canadien de Montréal Martin Saint-Louis, ancien joueur étoile d’une NHL qui l’a intronisé au Temple de la renommée (1033 points en 1134 matches). «Personnellement, je n’en avais jamais marqué un de même. Mais parfois ce type de jeu peut faire toute la différence.»
Roman Josi, qui n’a pas noirci la feuille des pointeurs, a eu moins envie de rire de cette séquence dénuée de logique. Ce goal a assurément été l’élément qui a mis fin à la série de huit succès des Preds.