FootballMessi se rassure avec l’Argentine, mais laisse un doute quant à son avenir
Le milieu de terrain, en disgrâce au PSG, a été omniprésent vendredi soir face au Venezuela. Mais il a aussi dit qu’il devrait réfléchir à la suite de sa carrière.
Dans un match sans enjeu face au Venezuela, lanterne rouge, Lionel Messi a guidé une Argentine déjà qualifiée vers une victoire 3-0 qui s’est dessinée en fin de rencontre, retrouvant le chemin du but qu’il a tant cherché.
Pour la clôture de cette 17e et avant-dernière journée des qualifications sud-américaines pour le Qatar, le septuple Ballon d’or de 34 ans a touché une profusion de ballons, slalomé entre des défenseurs, servi en profondeur les deux pointes qui l’entouraient, tiré tous les coups francs aux abords de la surface.
Si Messi a été omniprésent dans l’animation, il se voulait aussi finisseur et a constamment cherché un jeu en pivot à l’entrée de la surface ou réclamé des ballons en profondeur devant les six mètres.
Mais c’est Rodrigo De Paul qui par deux fois a allumé l’étincelle décisive dans le mythique stade de la Bombonera de Buenos Aires. Une première fois sur un centre à ras de terre pour Nicolas Gonzalez qui trompait le gardien de Lens Wuilker Fariñez (34e), puis sur une ouverture en profondeur pour Angel Di Maria, qui venait de faire son entrée (79e).
Messi voulait absolument marquer et retrouver la saveur du but. Cela se sentait avec ces coups francs destinés à chercher une tête dans la surface qu’il a par deux fois tiré directement. Ses coéquipiers le savaient et cherchaient inlassablement à le servir, quitte à faire la passe de trop.
C’est son compère du PSG Angel Di Maria, avec qui il a souffert la cruelle désillusion de Madrid et les sifflets du Parc, qui lui a servi l’offrande tant désirée. Servi par Messi à la droite de la surface, Di Maria a temporisé, feinté et servi en cloche son capitaine absolument seul aux six mètres: amorti de la poitrine et reprise du droit hasardeuse qui franchissait malgré tout la ligne (82e).
Le sourire de Messi et l’abondance des félicitations de ses coéquipiers valent toutes les explications. Loin de Paris, Léo Messi cherchait à se faire plaisir au milieu des siens. Mission accomplie. Dernier rassemblement avec l’Albiceleste mardi à Guayaquil contre l’Équateur, avant le retour à l’ordinaire de la L1.
Messi a souligné que cette victoire était importante «pour dire au revoir au peuple, parce que nous ne jouerons plus (en Argentine) avant la Coupe du monde». Et après le tournoi? Le capitaine argentin s’est fait sibyllin: «Après le Mondial, je vais devoir faire le point sur beaucoup de choses. Qu’il se passe bien ou mal. Espérons que ce soit de la meilleure des manières.»
Invité à préciser sa pensée sur son avenir, le septuple Ballon d’Or a répondu: «Je ne sais pas. Je pense à ce qui vient et qui est tout proche, et c’est le match contre l’Équateur (mardi à Guayaquil). Ensuite, les matches de préparation en septembre et en octobre. Ensuite, le Mondial. Et après, je ne sais pas.»
Messi, qui aura 35 ans fin juin, connaît une saison délicate au sein de son nouveau club du Paris SG, après avoir quitté son club de toujours, le FC Barcelone, et avoir remporté avec éclat la Copa America l’été dernier au Brésil, son tout premier titre majeur en équipe nationale.
«Leo» a disputé quatre Coupes du monde, atteignant la finale en 2014 (défaite 1-0 ap face à l’Allemagne) et sortant dès les 8e lors de la dernière disputée en Russie, face à la France (4-3).