Pollution: Trois banques liées au Suisse Glencore critiquées

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Pollution en ColombieTrois banques françaises liées au Suisse Glencore vivement critiquées

En Colombie, le groupe zougois est accusé de graves dommages à la santé et à l’environnement dans des mines. Une ONG demande à BPCE, BNP Paribas et Crédit Agricole de ne plus le soutenir.

L’ONG colombienne Tierra Digna accuse Glencore d’activités illégales ou irrégulières dans des mines, avec de «la poussière de charbon qui n’a pas respecté les normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé» et une contamination «des sources d’eau par des matériaux tels que le plomb».

L’ONG colombienne Tierra Digna accuse Glencore d’activités illégales ou irrégulières dans des mines, avec de «la poussière de charbon qui n’a pas respecté les normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé» et une contamination «des sources d’eau par des matériaux tels que le plomb».

photo d’illustration AFP

Trois banques françaises, BNP Paribas, Crédit Agricole et BPCE, ont été mises en demeure par l’association Tierra Digna pour leur investissement financier dans l’entreprise suisse Glencore et sa filiale Prodeco, que l’ONG accuse «de graves dommages à l’environnement, notamment en termes de santé publique» en Colombie.

L’association colombienne accuse le groupe zougois d’activités illégales ou irrégulières dans les mines de La Jagua et de Calenturitas, avec de «la poussière de charbon qui, pendant des années, n’a pas respecté les normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé» et une contamination «des sources d’eau, tant superficielles que souterraines, par des matériaux tels que le plomb et d’autres substances toxiques».

«Prodeco n’a connaissance d’aucune preuve allant dans le sens des plaintes sur la prétendue pollution des rivières», a réagi un porte-parole de Glencore.

Selon Tierra Digna, «pour exercer son activité», la société zougoise «bénéficie de nombreux financements et d’investissements de la part d’institutions financières internationales», des rapports d’ONG ayant «mis en évidence l’implication des trois banques françaises dans ces flux financiers climaticides».

Prévenir les atteintes aux droits humains et à l’environnement

Depuis 2017, la loi française sur «le devoir de vigilance» impose aux grandes entreprises de prendre des mesures effectives, pour prévenir les atteintes aux droits humains et à l’environnement sur l’ensemble de leur chaîne d’activité.

Selon Lucie Pinson, directrice de l’ONG Reclaim Finance, cette nouvelle «affaire devrait servir d’avertissement aux autres banques qui financent la destruction de l’environnement dans le monde». «Le Crédit Agricole et BNP Paribas se sont engagés à ne plus financer le charbon, mais continuent de soutenir Glencore, malgré la dévastation causée par ses mines», a-t-elle souligné, appelant les investisseurs à «profiter des assemblées générales pour demander des comptes aux entreprises polluantes».

Manifestation à Zoug

Selon Reclaim France, «BPCE est le premier investisseur européen de Glencore et le neuvième au niveau mondial, à hauteur d’un milliard de dollars», tandis que «l’exposition d’Amundi (groupe Crédit Agricole) au sein de Glencore s’élève à plus de 92 millions de dollars, dont 89 millions d’actions et quatre millions d’obligations» et que «BNP Paribas Asset Management détient sept millions d’euros d’actions de Glencore».

«Les banques prêtent aussi de l’argent: en 2022, le Crédit Agricole a fait un prêt estimé à 46,4 millions de dollars à Glencore International, une filiale de Glencore», ajoute l’ONG, qui précise que «la BNP a fait un prêt d’un montant identique».

Ce vendredi, les défenseurs du climat feront une action de protestation à Zoug, près du siège de Glencore.

(AFP)

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