EspaceLa sonde lunaire russe «Luna-25» mise en orbite
Selon l’agence spatiale russe, la sonde a été placée en orbite à mi-journée, ce mercredi. L’alunissage est prévu lundi et elle devrait rester sur le satellite de la Terre pendant un an.
La première sonde lunaire russe lancée en près de 50 ans, «Luna-25», a été placée avec succès en orbite lunaire mercredi, a annoncé l’agence spatiale russe Roscosmos. «Pour la première fois dans l’histoire contemporaine de la Russie, une station automatique a été placée sur l’orbite lunaire à 12h03, heure de Moscou» (11h03 en Suisse).
Le lancement de la sonde est la première mission lunaire pour Moscou depuis 1976, époque à laquelle l’URSS faisait figure de pionnière dans la conquête spatiale. «Tous les systèmes de «Luna-25» fonctionnent normalement, la communication avec elle est stable», explique Roscosmos. La mise en orbite a été effectuée à l’aide du moteur de la sonde, qui a été branché deux fois à partir de 11h57, heure de Moscou, la première fois pendant 243 secondes, la deuxième fois pendant 76 secondes.
La sonde tournera autour de la Lune, à 100 kilomètres de sa surface, avant son alunissage, prévu lundi, au nord du cratère de Bogouslavski, sur le pôle Sud lunaire.
Dimanche, les caméras installées sur la sonde ont fait les premières photos depuis l’espace, où l’on peut voir des éléments de la sonde avec, au loin, la Terre et la Lune, a annoncé Roscosmos.
Sur la Lune pendant un an
La sonde de près de 800 kilos, emportée par une fusée Soyouz, avait décollé dans la nuit du 10 au 11 août depuis le cosmodrome de Vostotchny, en Extrême-Orient. Elle devra rester sur la Lune pendant un an et aura pour mission de prélever des échantillons, puis d’en analyser le sol.
«Pour la première fois dans l’histoire, l’alunissage sera effectué sur le pôle Sud lunaire. Jusqu’ici, tout le monde alunissait dans la zone équatoriale», s’était félicité un haut responsable de Roscosmos, Alexandre Blokhine, dans un récent entretien au journal officiel «Rossiïskaïa Gazeta».
Donner un nouvel élan
La mission est destinée à donner un nouvel élan au secteur spatial russe, en difficulté depuis des années, en raison de problèmes de financement et de scandales de corruption, et désormais isolé du fait du conflit en Ukraine. Le président Vladimir Poutine a promis de poursuivre le programme spatial russe, malgré les sanctions, prenant pour exemple l’envoi, par l’URSS, du premier homme dans l’espace en 1961, en pleine escalade des tensions Est-Ouest.