Hockey sur glaceCe qu’il faut savoir avant l’entrée en lice de la Suisse au Mondial
Le Championnat du monde à Helsinki et Tampere, en Finlande, a commencé vendredi après-midi. L’équipe de Suisse entre en lice ce samedi contre l’Italie (15 h 20).
- par
- Cyrill Pasche
La sélection de Patrick Fischer, qui entre en lice samedi contre l’Italie (15h20), disputera tous ses matches du tour préliminaire (sept rencontres) au Helsinki Ice Hall, la patinoire de l’équipe locale de première division finlandaise, le HIFK.
L’équipe de Suisse peut-elle viser une médaille?
Oui. C’est en tout cas l’objectif de la sélection dirigée par Patrick Fischer. Après l’échec des JO de Pékin (l’objectif des demi-finales n’a pas été atteint), la Suisse dispose d’une chance en or de se hisser dans le dernier carré en l’absence de l’équipe de Russie. La sélection helvétique est articulée autour de sept renforts de NHL: les attaquants Nico Hischier (New Jersey Devils), Timo Meier (San Jose Sharks), Philipp Kurashev (Chicago Blackhawks) et Pius Suter (Detroit Red Wings), ainsi que les défenseurs Janis Moser (Arizona Coyotes), Jonas Siegenthaler (New Jersey Devils) et Dean Kukan (Columbus Blue Jackets). On reste toutefois loin de la «Dream Team» espérée: Roman Josi a décliné l’invitation après l’élimination en play-off des Nashville Predators (lire plus bas), tandis que Nino Niederreiter (Carolina Hurricanes) est toujours en lice en NHL. Enfin, Kevin Fiala (éliminé avec le Minnesota Wild) arrive en fin de contrat et n’est pas certain de venir renforcer l’équipe de Suisse cette année. Le joueur devrait toutefois donner une réponse dans les prochains jours.
Les 25 sélectionnés helvétiques
Les internationaux par cantons d’origine
Le saviez-vous? Le canton de Zurich est le mieux représenté au sein de la sélection suisse avec sept représentants. Les joueurs suisses sont issus de douze des 26 cantons du pays. Le hockey romand, par contre, n’est pas vraiment à la fête cette année. Il n’y a qu’un seul «Welsche» dans l’équipe de Patrick Fischer, le Genevois Damien Riat, et aucun représentant vaudois ni jurassien.
Les Suisses par canton d’origine
Pourquoi Roman Josi ne vient pas?
La décision du Bernois, auteur de 96 points en NHL cette saison, est familiale: son épouse est dans l’attente d’un heureux événement en juin. «En raison de ma situation personnelle, le timing du Championnat du monde est malheureux. Je ne souhaite pas laisser ma femme seule à ce stade de la grossesse», a expliqué le capitaine des Predators. Sa présence à Helsinki aurait suffi à faire basculer l’équipe de Suisse dans une autre dimension. Dommage, tellement dommage…
Qui sont les autres grands absents?
Raphaël Diaz, le désormais ex-capitaine de l’équipe de Suisse. Le Zougois au service de FR Gottéron a été définitivement écarté de la sélection juste après l’élimination des Dragons en play-off. Le défenseur émérite espérait participer au Mondial, mais Patrick Fischer, dans l’optique «d’un rajeunissement» des troupes, a signifié à l’ex capitaine qu’il ne ferait à l’avenir plus partie de la sélection… Une fin abrupte. Quant à Grégory Hofmann (Zoug), le sélectionneur lui a suggéré de prendre un peu de repos après une saison compliquée. Enfin, Romain Loeffel, un autre habitué de la sélection suisse depuis 2018, a été écarté lors de l’ultime sélection avant le tournoi mondial.
Quels clubs suisses fournissent l’équipe nationale?
Le HC Davos, avec quatre internationaux, est le plus gros fournisseur de joueurs à l’équipe de Suisse cette année. Le Lausanne HC fait aussi bien que le champion de Suisse, Zoug, avec trois représentants qui ont porté le maillot des Lions cette saison: le futur joueur de FR Gottéron Christoph Bertschy, Damien Riat et Andrea Glauser. Le demi-finaliste FR Gottéron n’a qu’un seul homme avec la Suisse: le gardien Reto Berra. Idem pour GE Servette avec l’invité surprise, Marco Miranda. Bienne, Ajoie, Langnau et Rapperswil n’ont par contre aucun élément sélectionné dans le groupe de Patrick Fischer.
La sélection par clubs de National League
Qui sont les principaux adversaires des Suisses?
Dans le groupe A, la Suisse se mesurera au Canada, à l’Allemagne, à la Slovaquie, au Danemark, au Kazakhstan, à l’Italie et à la France. Les Bleus, entraînés par Philippe Bozon (ex-joueur légendaire de GE Servette et du LHC) et son assistant René Matte (Ambri), ont remplacé la Russie, exclue du tournoi tout comme la Biélorussie. Le Canada semble toutefois être l’adversaire le plus redoutable du groupe. Mais attention aux Allemands (qui avaient éliminé la Suisse en quarts en 2021), au Danemark du redoutable coach Heinz Ehlers, et à la Slovaquie, médaillée de bronze à Pékin et équipe Cendrillon des derniers JO.
Le programme des Suisses
Les groupes A et B
Qui va gagner le titre mondial?
En l’absence de la Russie (exclue de la compétition), la Finlande, championne olympique en février dernier en Chine et championne du monde en 2019 lors du Mondial en Slovaquie, part clairement favorite dans son tournoi à domicile. Derrière les Finlandais, les deux puissances que sont la Suède et le Canada semblent être les mieux armés pour se hisser sur la plus haute marche du podium. Plusieurs nations, dont la Suisse, l’Allemagne ou la Slovaquie, ont les moyens de se mêler à la lutte pour le titre mondial.