Hausse du nombre des sans-abri qui dorment dans la rue

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AngleterreLe nombre de sans-abri qui dorment dans la rue bondit

En Angleterre, le nombre de SDF appelés «rough sleeping» a augmenté de 26% l’an dernier comparé à l’année précédente, la première hausse depuis 2017, en pleine crise du coût de la vie.

(Photo d’illustration)

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AFP

Sur la base d’un recensement annuel, 3069 personnes dormaient dans la rue en Angleterre l’an dernier, soit une augmentation de 26% par rapport à l’année précédente, d’après des données gouvernementales publiées mardi. Il s’agit de la première hausse depuis 2017. C’est près de trois quarts de plus qu’en 2010, au moment de la première édition de ce recensement réalisé par les autorités chaque année sur une seule nuit.

Pendant la pandémie et les confinements, les autorités avaient débloqué des fonds pour loger provisoirement la quasi-totalité des SDF dormant dans la rue («rough sleeping»). La forte progression du nombre des personnes dans la rue l’an dernier est qualifiée de «choquante» et d’«échec collectif retentissant» par une ONG d’aide aux SDF, Homeless Link.

Elle ajoute que l’augmentation massive de ce chiffre sur un an «est la preuve que la crise du coût de la vie exacerbe les facteurs de long terme qui font que les gens n’ont plus de logement et doivent dormir dans la rue». S’y additionnent la pénurie d’habitations abordables, un système d’aides publiques «souvent punitif et un système de santé incroyablement sous tension».

«En parallèle, les pressions financières constantes font que des centaines de services d’aide aux personnes sans abri à travers le pays sont sur le point de fermer», ajoute Homeless Link dans un communiqué, appelant à plus de fonds gouvernementaux face à ce problème.

Particulièrement à Londres

L’augmentation a été observée dans toutes les régions anglaises mais particulièrement dans la capitale (+34%, soit 858 personnes), pourtant l’une des villes les plus riches du monde. Le maire de Londres Sadiq Khan a estimé que ces chiffres étaient «extrêmement alarmants et une preuve de plus des retombées dévastatrices de la crise du coût de la vie».

Il appelle le gouvernement britannique à réformer la législation par laquelle les propriétaires peuvent pour l’instant expulser les locataires sans aucune raison. Il demande aussi plus d’investissements dans les logements sociaux. Le gouvernement conservateur britannique a promis une réforme du marché de la location qui a été maintes fois retardée et qui doit mettre fin au droit d’expulsion sans raison valable.

(AFP)

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