FootballArdon Jashari et sa folle ascension: «Je garde les pieds sur terre»
Le Lucernois de 20 ans était inconnu au début de l’année. Le voilà désormais sélectionné avec l’équipe de Suisse
- par
- Valentin Schnorhk Bad Ragaz (SG)
L’assurance dans le discours est telle qu’on se dit que tout est normal. Ardon Jashari dicte son football en Super League depuis le mois de janvier seulement, est vice-capitaine du FC Lucerne depuis le début de saison et désormais international suisse depuis lundi, après que Murat Yakin l’a appelé à la place de Noah Okafor. Pourtant, Jashari n’a que 20 ans. Et cela le rend encore plus impressionnant, au moment de réciter ses premiers mots dans le cadre de l’équipe nationale.
Ardon Jashari, comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris votre sélection?
J’ai appris ça dimanche soir. Ça a été un moment de choc. Je ne pouvais pas y croire au début. Je suis ensuite allé me coucher. Lundi matin, j’ai fait mes affaires et je me suis mis en route. C’est un sentiment invraisemblable de se retrouver ici, à faire mon premier entraînement. C’est une fantastique occasion d’être ici avec l’équipe nationale. C’est quelque chose auquel on pense en grandissant. C’est bien sûr un grand jour pour moi et ma famille.
Vous avez connu une grande année: en janvier, personne ne vous connaissait et vous êtes maintenant en équipe de Suisse. Comment l’expliquez-vous?
J’ai simplement essayé de réaliser de bonnes prestations. Mario Frick m’a donné ma chance à Lucerne, et j’ai essayé de le lui rendre, d’aider l’équipe. J’ai pu me montrer durant le deuxième tour la saison dernière. Et cette saison également. J’essaye simplement d’être moi-même, sur et en dehors du terrain. J’écoute mes parents, ainsi que des joueurs d’expérience comme Christian Gentner. Je reste les pieds sur terre.
À quel point a été important pour ce développement Mario Frick?
Il a clairement eu un rôle-clé. Il m’a donné ma chance. Pas seulement de faire mes débuts, mais de pouvoir jouer toute la saison en tant que titulaire, à l’exception d’une fois où j’ai été suspendu. Je suis très reconnaissant. Il m’a toujours aidé. L’équipe m’a aussi aidé à m’intégrer, mais c’est clair que je n’oublierai jamais Mario Frick.
Surtout que vous êtes désormais vice-capitaine de Lucerne. À seulement 20 ans.
(Il sourit). C’est un privilège, oui. J’ai accepté ce défi. Le coach m’avait appelé dans son bureau et m’avait annoncé son choix de me nommer vice-capitaine au début de saison. C’est naturellement un privilège et je veux faire du mieux possible pour relever ce challenge. Je peux bien sûr toujours m’améliorer, mais j’ai la chance de pouvoir compter sur des joueurs d’expérience pour m’aider.
Qu’attendez-vous de ce premier rassemblement?
Déjà, apprendre à connaître les joueurs. C’est beau de pouvoir être sur le terrain et d’observer leurs qualités. Ils en tous beaucoup. Je veux aussi faire de mon mieux pour montrer les miennes et apprendre de ces joueurs.