France - Il avait foncé à travers Genève sur 3 roues: prison ferme

Samedi dernier au petit matin, un jeune conducteur Français a fait une course folle avec quatre passagers à bord. Quelque 60 kilomètres de Thonon à Cruseilles, en Haute-Savoie, en passant par Genève. Le tout à vive allure et sur trois roues… Ils avaient terminé leur course dans un fossé. Résultat: le conducteur de 19 ans a écopé de prison ferme.

Ce vendredi 1er avril, le jeune homme et sa petite amie font la fête dans une boîte de nuit de Thonon. Le lendemain matin, il prend la route avec son amoureuse et trois autres connaissances. Précisions du «Dauphiné»: le conducteur a fumé du cannabis, n’a pas le permis et a volé la voiture deux semaines plus tôt. Il se sait recherché.

Vers 6 h 30, il «traverse le centre-ville de Genève, à toute berzingue, le capot défoncé et dans une gerbe d’étincelles. La voiture, avec cinq jeunes à bord, roule sur trois pneus depuis plus d’une trentaine de kilomètres», détaille le quotidien français.

La course continue encore une trentaine de kilomètres, jusqu’à une sortie de route vers Cruseilles, sur une chaussée enneigée. La voiture termine dans un fossé. Le conducteur donne alors des vêtements à ses amis. Trois sont blessés, dont un assez sérieusement. Puis, tandis qu’ils regagnent la route, il asperge la voiture d’essence et y met le feu dans l’espoir de faire disparaître toutes les traces. Mais il sera rapidement confondu.

Jugé lundi par le Tribunal correctionnel de Thonon, le conducteur, SDF depuis quelques semaines, a dit avoir volé la voiture pour avoir un toit. Il est déscolarisé depuis ses 16 ans et admet fumer un à deux joints par jour depuis ses 12 ans. Il a vivoté en faisant du jardinage.

La substitut du procureur a blâmé son comportement. «égoïste et complètement inconscient». La seule surprise dans cette affaire, a-t-elle souligné, «est qu’il n’y ait pas quatre ou cinq cadavres à l’intérieur de la voiture.»

Le prévenu, qui n’a aucun antécédent judiciaire, s’est confondu en excuses et a juré «de faire en sorte de reprendre sa vie en mains» si le tribunal le lui permettait.

Il n’a cependant pas été entendu. Il a été condamné à deux ans de prison dont un an ferme. Une peine assortie d’une obligation de formation ou de travail, de soins et de 140 heures de travail d’intérêt général.