Arménie-Azerbaïdjan: Selon Bakou, Paris favorise une «nouvelle guerre» dans le Caucase

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Arménie-AzerbaïdjanSelon Bakou, Paris favorise une «nouvelle guerre» dans le Caucase

Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, estime que la France déstabilise la région en fournissant des armes à l’Arménie. Cette dernière craint une nouvelle offensive de son voisin.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev reproche à la France d’armer l’Arménie.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev reproche à la France d’armer l’Arménie.

AFP

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a accusé, mardi, la France de «préparer le terrain pour une nouvelle guerre» dans le Caucase en «armant» l’Arménie, dont elle est un soutien historique. Paris «déstabilise» la région, a-t-il ajouté dans un message rédigé à l’intention d’une conférence internationale qui se tient à Bakou, capitale de son pays.

Arménie et Azerbaïdjan entretiennent des relations très conflictuelles, et les tensions sont au plus haut depuis la reconquête éclair par Bakou, en septembre, du Haut-Karabakh, territoire séparatiste que les deux adversaires se sont disputé pendant plus de trois décennies. Avant cela, les deux pays s’étaient déjà affrontés lors de deux guerres pour le contrôle de cette enclave, l’une entre 1988 et 1994, l’autre à l’automne 2020.

Azerbaïdjan enhardi?

Ces derniers mois, la France s’est impliquée dans la médiation entre ces deux anciennes Républiques soviétiques, et a en outre affiché son soutien sans faille à l’Arménie. Cette dernière craint que la reconquête du Haut-Karabakh n’ait enhardi son puissant voisin, plus riche et mieux armé, et qu’il ne viole désormais son intégrité territoriale.

Paris a par exemple annoncé avoir donné son accord à la livraison de matériel militaire à l’Arménie, qui veut mieux se protéger. Ces prises de position ont valu à la France des critiques acerbes de la part d’Ilham Aliev.

Campagne de dénigrement par rapport aux Jeux olympiques

De son côté, la France a récemment accusé l’Azerbaïdjan d’avoir mené une campagne de manipulation de l’information, visant à porter atteinte à sa réputation dans sa capacité à accueillir les Jeux olympiques de 2024. Depuis la dernière offensive victorieuse de Bakou, la quasi-totalité de la population arménienne, soit plus de 100’000 personnes sur les 120’000 recensées, a fui vers l’Arménie.

Des pourparlers de paix entre les deux pays ont été engagés à plusieurs reprises, mais n’ont guère progressé ces derniers temps. La semaine dernière, l’Azerbaïdjan a refusé de participer à des négociations prévues aux États-Unis, courant novembre, avec l’Arménie, invoquant une position «partiale» de Washington.

(AFP)

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