Roland-Garros 2023Djokovic gagne son 23e titre Grand Chelem à Paris
Le Serbe devient le premier joueur à atteindre cette marque après son sacre, dimanche en finale, contre le Norvégien Casper Ruud, 7-6 (7/1) 6-3 7-5.
- par
- Jérémy Santallo Paris
Seul au monde! À 18h24 dimanche, Novak Djokovic a remporté Roland-Garros pour la troisième fois de sa carrière – après 2016 (Murray) et 2021 (Tsitsipas) – en triomphant du finaliste sortant, le Norvégien Casper Ruud 7-6 (1) 6-3 7-5, après 3 heures 13. À 36 ans et vingt jours, le Serbe devient le seul détenteur du record de titres en Grand Chelem (23), soit un de plus que Rafael Nadal, et le plus vieux vainqueur à la Porte d’Auteuil.
Nervosité
Le rendez-vous de Djokovic avec le plus grand match de sa carrière a mal commencé. Emprunté dans son jeu de jambes, coupable de fautes grossières sur deux smashes et globalement très nerveux, l’enfant de Belgrade a cherché son second souffle, comme s’il semblait souffrir de la journée la plus humide de la quinzaine. Mais à 2-4 dans le 1er set, après deux erreurs d’affilée côté revers et un rallye dantesque long de 28 frappes, Ruud lui a filé un joli coup de main en s’effondrant sur un smash au filet. La finale du «Djoker» était lancée.
Tie-break divin
Malgré 18 fautes directes en douze jeux, Djokovic a atteint le tie-break, un exercice où il excelle. Le premier point? Le meilleur relanceur du monde a renvoyé une première balle de service à 200 km/h avant de réaliser un contre de coup droit gagnant le long de la ligne. Le deuxième? Au filet, il a feinté le départ sur sa droite pour mieux rester à gauche et Ruud s’est fait piéger. Le troisième? Une défense énorme sur sa ligne de fond et un Casper qui explose côté coup droit. La suite a été du même acabit. Lors des six jeux décisifs qu’il a disputés sur cette édition, «Nole» n’a fait aucune erreur directe – en 55 points. Prodigieux.
Ruud sonné
On jouait depuis 1 heure 21 quand les deux hommes sont partis souffler aux vestiaires quelques instants. Et on n’aurait pas aimé être dans la tête de Ruud à ce moment-là. Le double lauréat du Geneva Open avait délivré une belle première manche – avec toutefois seulement 50% de premières balles passées – mais c’était insuffisant. Sonné, de plus en plus matraqué côté revers – son point faible –, le Norvégien a concédé sa mise en jeu d’entrée dans la seconde manche. Il a vu une fenêtre s’ouvrir pour se relancer à 4-2 (00-30) mais il s’est écroulé sur deux revers et un smash du fond de court. Djokovic n’était plus qu’à un set de l’éternité.
Un peu de chance
Le Serbe s’est fait une petite frayeur au milieu de la troisième manche quand, à 3-4, il s’est retrouvé mené 00-30 sur son service. Sur le point suivant, il a frappé la bande du filet et la balle est retombée juste derrière, du côté de Ruud. La chance avait définitivement choisi son camp et avec trois coups gagnants, il a fait le break à 6-5. Avant de s’écrouler de tout son long sur la terre battue parisienne. Dans la légende à tout jamais.