Réchauffement climatique: Les fortes pluies vont s’intensifier plus que prévu, alerte une étude

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Réchauffement climatiqueLes fortes pluies vont s’intensifier plus que prévu, alerte une étude

Des travaux publiés lundi concluent que les modèles climatiques utilisés par les scientifiques ont sous-estimé l’augmentation des précipitations extrêmes.

La ville de Merced, en Californie, a été submergée en janvier dernier. Ce type de désastre est appelé à s’intensifier en raison du réchauffement climatique.

La ville de Merced, en Californie, a été submergée en janvier dernier. Ce type de désastre est appelé à s’intensifier en raison du réchauffement climatique.

AFP

Les épisodes de très fortes pluies, pouvant conduire à des inondations catastrophiques, deviennent de plus en plus fréquents et intenses à mesure que la planète se réchauffe – et ce, davantage que les prédictions jusqu’ici, selon une étude publiée lundi. Cet avertissement est publié dans la revue «Journal of Climate», à quelques jours de l’ouverture de la COP28.

Pour anticiper les conséquences du changement climatique, les scientifiques utilisent des modèles climatiques, mais selon cette nouvelle étude, ceux-ci ont sous-estimé l’augmentation des précipitations extrêmes.

Ces travaux suggèrent que les conséquences «pourraient être bien pires que nous le pensions», déclare, dans un communiqué, Anders Levermann, de l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique, à l’origine de l’étude.

«La société doit s’y préparer»

«Les pluies extrêmes seront plus fortes et plus fréquentes. La société doit s’y préparer», a-t-il ajouté. Les hausses les plus fortes de précipitations surviendront dans les régions tropicales et les latitudes élevées, comme en Asie du Sud-Est et le nord du Canada, selon l’étude.

Pour leurs travaux, les chercheurs ont comparé les simulations de nombreux modèles climatiques avec les changements observés historiquement. Ils ont utilisé des techniques leur permettant de filtrer quels changements sont liés ou non aux émissions de gaz à effet de serre des humains.

«Notre étude confirme que l’intensité et la fréquence des fortes pluies augmentent de façon exponentielle avec chaque hausse du réchauffement mondial», souligne Max Kotz, auteur principal de l’étude.

Les vents ne sont pas en cause

Ces analyses montrent, selon leurs auteurs, que c’est bien l’augmentation des températures qui affecte le plus ces changements, et non d’autres facteurs comme les vents.

«La bonne nouvelle est que cela rend plus facile de prédire l’avenir des pluies extrêmes», a souligné Anders Levermann. «La mauvaise nouvelle est: cela va empirer si nous continuons à pousser le réchauffement planétaire en émettant des gaz à effet de serre.»

(AFP)

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