Hockey sur glacePat Emond: «On respire tous un peu mieux»
Le coach de GE Servette revient sur le succès des Aigles mardi contre Bienne, le deuxième d’affilée. Il est fier de ses «gars».
- par
- Christian Maillard
Dire qu’il est soulagé serait un doux euphémisme. Patrick Emond a forcément apprécié la performance de ses Aigles et respiré un bon coup ce mardi après le succès de GE Servette face à Bienne. Deux victoires d’affilée: cela faisait depuis le 14 septembre que le coach attendait que ses Grenat enchaînent deux victoires, qu’ils décollent enfin. Après samedi à Lugano, où son équipe s’était imposée 4 à 1, les Grenat ont confirmé qu’ils étaient bel et bien sur la bonne voie de guérison.
Pat Emond, votre équipe a prouvé ce mardi qu’elle était en train de remonter la pente, qu’elle n’est plus très loin de celle qui avait brillé l’an dernier. C’est aussi votre avis?
Depuis notre match à Zurich (ndlr: le 19 octobre, défaite 7 à 5) où, malgré des erreurs, nous avions livré une bonne prestation, à l’exception de Davos, nous avions à chaque fois mérité de récolter des points. Mais comme ce fut le cas à Berne ou contre Lausanne, nous avions trouvé le moyen de perdre. Cette fois-ci, que ce soit à Lugano ou ce mardi face à Bienne, on a trouvé la bonne manière pour s’imposer où tout le monde a élevé le niveau de son jeu. Gauthier Descloux connaît également des performances comme il nous avait habitués l’an passé.
Mais Gauthier Descloux n’est pas le seul à retrouver ses sensations…
Il n’y a pas qu’un élément qui va provoquer un déclic, c’est juste. Cela fait deux à trois semaines que nous étions proches. Vous savez la ligne qui sépare une victoire d’une défaite est fine, mais là, j’ai le sentiment que nous avons passé un cap et on respire tous un peu mieux. Les cannes commencent à être un peu moins lourdes. Les gars, qui ont changé leur manière de jouer, sont plus concentrés, plus impliqués, plus confiants. Il y a moins d’erreurs individuelles. On bloque aussi beaucoup plus de tirs. On a su, en fait, améliorer tous ces petits détails qui font qu’on trouve la manière de gagner. Je suis fier des gars aujourd’hui. Et qu’on ne vienne pas me dire qu’il manquait cinq joueurs à Bienne. Moi, cela fait trois mois que notre infirmerie est pleine. Je compatis avec les Biennois, mais surtout avec les miens!
Durant votre période de défaites, on avait le sentiment en effet que vous n’étiez jamais très loin, que cela allait finir par tourner. C’est aussi votre sentiment?
C’est sûr que nous aurions aimé que cela arrive un peu plus tôt mais on est resté calme. Toucher le fond, c’est une chose, mais pour remonter, cela peut être un peu plus long pour diverses raisons. Cela dit, on sent depuis ces deux matches que les joueurs sont en confiance, qu’ils ont su provoquer la réussite et la chance qui nous fuyait jusque-là. On n’avait rien demandé à personne et personne ne nous a fait de cadeaux. Mais à l’entraînement, les gars ont travaillé fort pour sortir la tête de l’eau. Sur ces deux dernières rencontres j’ai aimé leur comportement où il y a eu moins d’erreurs individuelles. Les joueurs se sont focalisés sur leur travail à effectuer sur la glace pour s’imposer en équipe. Et on voit la différence.
C’était le bon moyen de lancer la semaine avec deux derbys: le premier à Fribourg vendredi et le deuxième samedi à Genève contre Ajoie?
En effet, il nous reste deux matches avant la pause de l’équipe nationale et on va bien se préparer pour ces deux rencontres.