Hockey sur glace: Louis Matte: «Tout le monde parle de hockey dans les bistrots»

En remportant le quatrième match sur la glace de Thurgovie, vous avez fait un pas presque décisif pour la finale?

C’est toujours la même chose en play-off. La dernière victoire est la plus difficile à aller chercher. On a pris un ascendant sur notre adversaire, même si Thurgovie ne va évidemment rien lâcher. On devra commencer fort jeudi car on veut en finir le plus vite possible avec cette série.

Thurgovie est réputé pour son jeu défensif, mais vous réussissez tout de même à faire parler votre force offensive (19 buts marqués en quatre parties). Comment vous l’expliquez?

Tout d’abord, il convient de tenir compte qu’on a inscrit pas mal de buts en situations spéciales. Après quatre rencontres, on mène 18-9 au goal-average. L’acte II a été très ouvert. Il n’y a pas vraiment de solutions en tant que telles. Thurgovie joue bien défensivement, on ne peut jamais avoir le puck isolé d’un côté de la glace. On doit amener du soutien le plus vite possible auprès du porteur du puck pour essayer de créer quelque chose car sinon ça devient difficile de produire de l’offensive.

On a tout de même réussi à marquer quelques buts sur des rushs et c’est toujours une bonne chose. Si tu arrives à exploiter ces situations avec un ou deux buts par match, ça te donne un ascendant.

Il y a des rencontres où vous avez concédé pas mal de buts. Le secteur défensif est-il l’élément encore perfectible dans votre jeu?

On est capables de bien jouer défensivement et ce fut notamment le cas mardi soir. On n’a pas donné beaucoup d’occasions nettes à notre adversaire, bien que c’était le match lors duquel il a le plus tiré. En moyenne, on a concédé moins de 30 tirs par rencontre depuis le début de cette demi-finale. Hormis le match numéro 2, on a réalisé de bonnes performances sur le plan défensif en encaissant seulement quatre réussites en trois parties. On peut évidemment toujours s’améliorer sur ce point, mais la dynamique du duel joue aussi un rôle. Parfois, une partie est fermée comme mardi et parfois c’est plus ouvert. Il faut savoir gérer les deux cas de figure.

Vous parlez de votre moins bon match à l’acte II. Vous avez eu la réaction espérée avec le succès 7-0 lors de l’acte III?

C’était effectivement la réaction idéale. On est entrés très fort dans le match et on a été capables de mettre de la pression en continu. C’était la clé de ce succès.

L’appui du public a-t-il joué un rôle (match joué à guichets fermés)?

Oh oui! Un rôle capital même. Tu rentres dans le match et tu sens la ferveur du public qui applaudit et qui te pousse. Et ce sentiment se renforce dès que tu marques un but. Cet appui a été un gros avantage pour nous. On a joué deux fois à guichets fermés cette saison et on a chaque fois réalisé d’excellentes prestations.

Plus globalement, l’engouement populaire augmente au fil des semaines à La Chaux-de-Fonds. Comment le percevez-vous au quotidien?

Si on compare avec l’entame de la saison, les choses ont radicalement changé. Au début de l’exercice, les gens ne savaient pas trop à quoi s’attendre et ils espéraient qu’on fasse mieux. Maintenant, à force de gagner des matches, d’avoir terminé premier du championnat et d’avancer en play-off, tout le monde parle de hockey dans les bistrots. Les gens m’arrêtent pour parler de ça. L’engouement populaire a pris l’ascenseur d’un coup.

Le HCC est un club historique en Suisse et avait perdu un peu de sa ferveur, notamment en raison du Covid. La vague actuelle est haute et il faut rester dessus le plus longtemps possible afin de poursuivre notre succès et c’est ce qu’on essaye de faire au quotidien.