Mort du comédien Peter Simonischek révélé dans «Toni Erdmann»

Publié

CinémaMort du comédien Peter Simonischek révélé dans «Toni Erdmann»

L’Autrichien est apparu sous les feux de la rampe du septième art mondial à Cannes en 2016 avec son rôle de patriarche fantasque. Il avait 76 ans.

Le comédien autrichien Peter Simonischek, révélé tardivement à l’étranger par son rôle de père encombrant dans le film à succès «Toni Erdmann», est mort dans la nuit du 29 mai à l’âge de 76 ans.

«Je peux confirmer son décès» survenu à Vienne où il vivait, a déclaré mardi à l’AFP une porte-parole de l’association autrichienne des théâtres nationaux.

Né en Autriche le 6 août 1946, Peter Simonischek devait sa popularité à son interprétation de personnages très divers, que ce soit dans des pièces de Labiche ou dans le répertoire classique du festival de Salzbourg.

Mais c’est sur le tard que ce fils de dentiste est apparu sous les feux de la rampe du cinéma mondial avec son rôle de patriarche fantasque dans la comédie «Toni Erdmann», prix de la critique internationale à Cannes en 2016.

Une pièce culte jouée tous les étés depuis 1920

Sa fille dans ce film était interprétée par Sandra Hüller, qui a encore été à l’honneur sur la Croisette la semaine passée, puisqu’elle a joué dans la Palme d’or «Anatomie d’une chute» ainsi que dans «The Zone of Interest» qui a remporté le Grand prix.

Loin de son rôle cannois, c’est dans «Jedermann» (chaque homme), une allégorie sur le jugement dernier écrite par le poète viennois Hugo von Hofmannsthal (1874-1929), que Peter Simonischek a acquis une large reconnaissance.

La pièce culte est jouée tous les étés depuis 1920 lors du festival de Salzbourg et le comédien a interprété durant huit ans, de 2002 à 2009, le rôle-titre d’un richissime bourgeois qui, au soir de sa vie, dialogue avec la mort.

Formé par le metteur en scène allemand Peter Stein à la Schaubühne de Berlin, Peter Simonischek est resté durant vingt ans un pilier de la troupe de la célèbre scène allemande, qui collabore avec de grands noms comme Luc Bondy ou Robert Wilson.

Il a notamment travaillé sur la première représentation en langue allemande du succès mondial de Yasmina Reza, «Art», en 1995.

Un bonheur «explosif» de jouer

Les critiques saluaient régulièrement sa «présence», son bonheur «explosif» de jouer et ses capacités de «transformation».

Natif de Graz (sud), il avait remis le cap sur l’Autriche en 1999 où il avait alors intégré la troupe permanente du théâtre de Vienne le plus réputé, le Burgtheater.

Ce qui n’avait pas empêché ce boulimique des tournages de jouer dans des dizaines de films et de séries télévisées autrichiennes ou internationales très populaires.

Il a d’ailleurs baptisé sa biographie: «Je suis disponible.»

Il disait pourtant être devenu plus sélectif avec l’âge. «Quand vous êtes jeune, vous prenez toutes les productions avec allégresse», disait en 2012 celui qui attendait désormais d’une collaboration qu’elle lui apporte «joie et épanouissement».

(AFP)

Ton opinion