BienneElle souhaite la bienvenue en ville aux pigeons
Une politicienne biennoise réclame des pigeonniers en rappelant que les colombes ont été domestiquées.
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Quand elle observe un pigeon en ville, Susanne Clauss ne voit pas de la fiente sur le bitume, mais un beau plumage. «Sa place n’est pas dans un milieu urbain, mais dans une falaise! C’est l’homme qui l’a domestiqué pour sa viande pendant des millénaires, son cycle de reproduction étant super rapide. Une pratique renforcée après la Deuxième Guerre mondiale pour compenser la pénurie de viande de porc», explique cette politicienne socialiste favorable à l’installation de pigeonniers pour contrôler la population à plumes.
«Un problème? Quel problème? Celui posé par la nature, comme toujours?» répond malicieusement Susanne Clauss, souriante mais lassée quand on critique la surpopulation des pigeons. Le problème, pour cette politicienne qui veut «un environnement sain pour tous: l’humain, l’animal et l’environnement», c’est le nourrissage: «Donner du pain, c’est un geste social, mais ce sont des graines qu’il faut lancer», dit-elle, en précisant qu’un pigeon a toujours faim.
Son territoire
Pourquoi ne pas simplement chasser les pigeons ou les déplacer? «Un pigeon reste dans son territoire. C’est tellement vrai qu’on utilise cette sédentarité pour en faire des pigeons voyageurs qui reviennent toujours au nid…», détaille Susanne Clauss.
Sa solution, ce sont des pigeonniers où les femelles pondent: «Pour limiter les naissances, il suffit de remplacer les œufs par des leurres», indique Susanne Clauss. Aussi simple que cela? «Bon, il faut parfois laisser une ponte aller jusqu’à son terme, sinon le couple va se déplacer», indique cette fondatrice d’une… maison de naissance.
Un pigeonnier se compose de casiers où les locataires passent 80% de leur temps. «Un pigeon ne fait pas un joli nid: il le bâcle, vite fait», sourit Susanne Clauss. Un nettoyage régulier s’impose pour éloigner les parasites, mais ce travail peut être confié à des bénévoles.
«Si un pigeon se nourrit de graines, sa fiente est sèche: il suffit de passer avec une balayette», précise la politicienne socialiste, en rappelant qu’une colombe, c’est un symbole de paix dans le mariage et contre la guerre…