Football - Vincent Sierro: «Ce but, je l’avais promis à l’assistant!»

Il est peut-être celui qui a redonné espoir à Young Boys, mercredi contre Ferencvaros. Alors que le club bernois était contraint de jouer à dix après l’expulsion (sévère) de Silvan Hefti, à la 25e minute, et que le score était de 1-1, le Valaisan Vincent Sierro a lâché une «mine» des 20 mètres qui a troué les filets du gardien hongrois. Une reprise de volée sur laquelle pratiquement toute l’Europe du football se délecte. On a joint le héros du soir au lendemain de son exploit.

Vincent Sierro, un mot sur votre reprise de volée de dingue?

Vous savez, c’est une action qu’on avait répétée lundi à l’entraînement. Notre entraîneur avait remarqué que Ferencvaros laissait pas mal d’espaces sur les deuxièmes ballons, et le but était d’en profiter. Mais à l’entraînement, j’ai tout raté. J’ai alors promis à notre entraîneur assistant après la séance: «Ne t’en fais pas, j’en garde une pour mercredi!» Et j’ai réussi ma reprise…

À quoi avez-vous pensé au moment où le ballon est arrivé devant vous?

Ma seule pensée, cela a été de me dire: «Penche-toi sur le ballon et cadre ton envoi.» Il aurait suffi que je sois un peu en arrière pour que le ballon parte dans les tribunes ou dans le ciel. Je me suis donc concentré au maximum, et j’ai réussi mon geste.

Sur le moment, quel a été votre sentiment?

J’étais bien sûr content d’avoir réussi ma volée, mais j’ai avant tout pensé à l’équipe, à qui ce but faisait du bien. Nous jouions à dix depuis la 25e minute, Ferencvaros avait raté un penalty, et ce but nous a libérés. On a vu que Ferencvaros était venu pour défendre, et même à dix, nous sommes restés fidèles à nos principes et nous avons réussi à tenir la dragée haute à Ferencvaros.

Et maintenant que vous avez réussi à gagner à domicile, quelles sont les perspectives pour le match retour de la semaine prochaine (mardi à 21h)?

Je vais retenir le fait que, même à dix, on a continué à jouer en équipe. Nous voulions vraiment gagner à domicile, et c’est ce que nous avons réussi à faire, même si cette victoire a été obtenue dans la douleur et dans des circonstances particulières. On va donc se déplacer à Budapest avec l’idée de développer nos qualités. On veut vraiment intégrer cette phase de groupes de Ligue des champions.

Avez-vous fait le plus dur en vous imposant 3-2 mercredi?

Après la victoire, nous étions contents, d’autant plus qu’il y avait une ambiance de folie dans le stade. Mais nous, joueurs, ne sommes pas dans une sur-euphorie. Nous connaissons nos qualités et nous savons que nous avons les moyens d’éliminer Ferencvaros, mais il nous faudra rester concentrés. Nous n’avons qu’un but d’avance, mais à 11 contre 11 au match retour, nous sommes conscients que nous pouvons imposer notre jeu et nos principes.