FranceOuverture d’une enquête pour escroquerie à la cryptomonnaie
Un homme répondant au pseudo «Crypto Gouv» aurait disparu avec plusieurs millions d’euros placés par les abonnés qui suivaient les conseils financiers de sa chaîne YouTube.
Une enquête pour escroquerie visant un internaute agissant sous le pseudo «Crypto Gouv» a été ouverte, a indiqué lundi le parquet de Paris confirmant une information de France Inter. L’homme est soupçonné de s’être emparé d’investissements en cryptomonnaie aux dépens de centaines de personnes. Il s’est volatilisé avec 3 à 4 millions d’euros, selon Me Jérémy Asta-Vola, l’avocat de quatre plaignants.
Cet homme «a créé une chaîne YouTube dans laquelle il proposait des explications sur la manière d’investir en commun dans des projets en cryptomonnaie et NFT sur Discord et Telegram» (deux applications de messagerie), explique l’avocat au barreau de Lyon. «Il a fidélisé une communauté pendant plusieurs mois, certains investisseurs ont investi quelques centaines d’euros et d’autres plusieurs dizaines de milliers», ajoute-t-il.
Il a poussé le cynisme jusqu’à annoncer la supercherie
Or le 9 juillet, «Crypto Gouv», après avoir échangé quotidiennement avec les internautes et promis des retours sur investissements lucratifs, révèle lui-même dans une vidéo la supercherie en annonçant partir avec les fonds placés par les internautes qui suivaient ses tutos, ainsi que la peine qu’il pense encourir. Entre 200 et 300 personnes seraient aujourd’hui concernées par l’escroquerie, une quarantaine de plaintes ayant été portées à la connaissance de Me Asta-Vola.
Création d’une association pour informer et aider les victimes
Outre une discussion en ligne sur Discord dédiée à l’entraide aux victimes de «Crypto Gouv», l’avocat a annoncé la création d’une association pour «informer, aider les victimes» d’escroquerie dans leurs démarches. Selon lui, «il faut toujours être parfaitement renseigné sur les projets dans lesquels on veut investir et ne jamais communiquer des informations personnelles à une personne non clairement identifiée, dans le cas présent et même de manière générale». L’enquête, ouverte notamment pour escroquerie, a été confiée à la section de recherche de Paris.