Qatar 2022Pascal Zuberbühler: «Contre le Portugal, la Suisse n’a pas à se cacher»
L’ancien portier, qui travaille depuis 2017 pour le compte de la FIFA, a rendu visite au camp de base des Helvètes. Zubi en a profité pour évoquer le choc de mardi soir.
- par
- Nicolas Jacquier
Mais qui voilà? Ce dimanche, l’équipe de Suisse a eu la visite surprise de Pascal Zuberbühler, venu assister à l’entraînement. Zubi en a profité pour s’entretenir avec Murat Yakin, ainsi qu’avec Yann Sommer et Gregor Kobel. «En ce qui concerne les gardiens, s’est-il réjoui, la Suisse peut compter sur des éléments de très haut niveau, ce que nous savons depuis un moment déjà. Yann et Gregor ont effectué du très bon travail jusqu’à maintenant.»
On se souvient que lors du Mondial 2006 en Allemagne, l’impeccable Zuberbühler, battu uniquement lors de la malheureuse séance de tirs au but contre l’Ukraine en huitièmes de finale à Colonne (0-3 tab), avait quitté le Mondial sans avoir encaissé le moindre but en quatre matches et 390 minutes de jeu. Un record d’invincibilité qui tient toujours.
Au Qatar, Pascal Zuberbühler (51 ans), qui travaille à la FIFA depuis 2017, est membre de la Commission technique qui, sous l’expertise d’Arsène Wenger, analyse tous les matches. Il est particulièrement chargé de décortiquer le travail des portiers, dont le rôle a évolué depuis plusieurs années. «Depuis le coup d’envoi de cette Coupe du monde, on a vu jusqu’à présent de très bonnes performances de la part des gardiens. Dans le football d’aujourd’hui, la position des portiers est très importante, voire décisive pour le jeu.»
Depuis cinq ans, le géant thurgovien met son expérience au service de la FIFA. «Je me sens privilégié et je suis très reconnaissant à Gianni Infantino de m’avoir voulu dans son équipe.»
Il ne se mouille pas
Le visiteur ne pouvait quitter le camp helvétique sans évoquer le huitième de finale de mardi soir contre le Portugal: «Ce rendez-vous contre le Portugal ne sera pas facile, mais la Suisse n’a pas à se cacher.»
Dans son nouveau costume, l’ancien gardien ne s’est pas vraiment mouillé au moment du pronostic, détournant admirablement la question: «Je fais pleinement confiance à mon ancien coéquipier et compagnon de route Murat Yakin et à son équipe ici à la Coupe du monde.» Et Zubi de conclure. «Réjouissons-nous d’une rencontre passionnante et pleine de suspense.»
On l’avait connu moins diplomate et plus tranchant quand il était en cage…