Football: «Je n’ai que 19 ans, c’était magnifique d’entrer sur le terrain»

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Football«Je n’ai que 19 ans, c’était magnifique d’entrer sur le terrain»

Entrée en jeu vendredi face à l’Italie, la Genevoise Smilla Vallotto a vécu ses premières minutes sous le maillot rouge à croix blanche. Interview.

Florian Paccaud Saint-Gall
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Florian Paccaud Saint-Gall
Une première cape pour Smilla Vallotto avec l’équipe de Suisse.

Une première cape pour Smilla Vallotto avec l’équipe de Suisse.

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Smilla Vallotto a fêté sa première sélection en équipe de Suisse vendredi à Saint-Gall, lors de la défaite contre l’Italie en Ligue des nations (1-0). La Genevoise de 19 ans, qui évolue à Hammarby dans le championnat suédois, représente l’avenir de la sélection helvétique. «Elle est très talentueuse, confirme la capitaine Lia Wälti. Smilla est à l’aise techniquement, avec une part d’insouciance, comme la plupart des jeunes joueuses. Elle nous apporte un nouvel élan et c’est ce dont nous avons besoin actuellement.» Vallotto revient sur cette première.

Smilla Vallotto, bravo pour votre première sélection. Quelle est votre réaction, à chaud?

C’était magnifique de rentrer sur le terrain et j’ai essayé de montrer ce que je savais faire. Je n’ai que 19 ans, donc je suis vraiment contente.

Et votre avis sur le match?

On a eu des bonnes périodes, mais d’autres plus compliquées. On a perdu, c’est la vie. Il faut maintenant regarder ce qui n’a pas été, l’analyser. Et continuer à travailler.

Quel a été votre parcours pour arriver avec l’équipe de Suisse?

Je suis née à Genève et en 2008 je suis partie en Norvège avec ma famille. À l’âge de 16 ans, j’ai déménagé à Oslo pour jouer au football et j’ai intégré les M16 de la sélection norvégienne. Ensuite, j’avais envie d’évoluer avec la Nati, donc j’ai rejoint les M19 de l’équipe de Suisse. J’ai réalisé des bonnes performances et j’ai participé au camp à Marbella en février dernier avec l’équipe A.

Et vous auriez probablement dû être du voyage en Nouvelle-Zélande pour le Mondial…

Oui je devais participer au camp de préparation avant la Coupe du monde. Mais il y a eu des problèmes avec mon club. On avait encore des matches, donc ils ne m’ont pas laissé y aller. Maintenant j’ai changé de club et je suis heureuse en Suède.

Comment avez-vous vécu le fait d’avoir manqué l’occasion d’aller à la Coupe du monde?

C’était déprimant. Pour dire la vérité, j’étais très déçue. Mais je ne peux plus rien y faire et j’ai mis ces mauvaises pensées de côté. Et je me suis remis au travail pour faire mon retour en sélection.

Vous parlez français et anglais, comment cela se passe au niveau de l’allemand dans l’équipe?

Je parle également espagnol. Mais c’est vrai que pour l’allemand cela ne se passe pas très bien. C’est difficile, mais j’espère que ça va venir. Donc pour le moment je m’exprime en anglais et en français avec mes coéquipières, donc je m’en sors.

Depuis l’étranger, quel regard portez-vous sur le championnat helvétique?

Je le suis beaucoup, j’ai des amies qui y jouent. Mais je me sens bien actuellement à Hammarby. Le niveau du championnat suédois est un peu meilleur que la Super League. Donc j’espère que je vais franchir des paliers dans mon club pour aller encore plus loin.

Le championnat suédois est-il mieux considéré que le championnat suisse?

Il n’y a pas forcément une grande différence, mais on est en tête du championnat et on a quand même au moins 2000 ou 3000 spectateurs par match. Il y a deux semaines, on a joué le derby de Stockholm contre Djugardens devant 15’000 personnes. Cela n’arrive pas en Suisse.

Mardi vous jouez contre l’Espagne, qui vit beaucoup de turbulence actuellement. Une surprise est-elle envisageable?

Nous n’avons rien à perdre. Cela va bien sûr être un match très difficile. Mais tout est possible. Je ne crois pas que les joueuses soient au mieux actuellement, donc il y a peut-être un coup à jouer.

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