France – Suspecté d’être un tueur en série, l’ex-gendarme se suicide

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FranceSuspecté d’être un tueur en série, l’ex-gendarme se suicide

Alors que l’étau se resserrait sur lui, cet homme de 59 ans se serait donné la mort et aurait juste avant avoué être le «Grêlé», soupçonné de quatre meurtres et de six viols.

Michel Pralong
par
Michel Pralong
Le portrait-robot du suspect montrait un visage couvert de taches, d’où le surnom du Grêlé.

Le portrait-robot du suspect montrait un visage couvert de taches, d’où le surnom du Grêlé.

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C’est l’un des plus anciens dossiers encore ouvert au quai des Orfèvres, à Paris. Celui du «Grêlé», appelé ainsi à cause des marques sur son visage, reportées dans son portrait-robot, l’un des principaux éléments de piste qu’on avait jusqu’alors contre celui qui est soupçonné de quatre meurtres et six viols commis depuis 1986. Un ex-gendarme de 59 ans, convoqué par un juge d’instruction parisien dans le cadre de ces affaires ne s’y serait pas rendu et se serait suicidé en prenant des médicaments au Grau-du-Roi, près de Montpellier.

Selon «Le Parisien», il aurait avant de se donner la mort écrit un courriel dans lequel il reconnaîtrait être le Grêlé. Il y expliquerait également avoir été «pas bien dans sa vie» à l’époque des faits, mais qu’il s’était «pris en main» depuis. Des prélèvements ADN vont être effectués afin de confirmer qu’il s’agissait bien du tueur en série.

Fillette de 11 ans assassinée

Le 5 mai 1986, le corps de la petite Cécile Bloch, 11 ans, est découvert dans le local technique de son immeuble à Paris. L’enfant a été enlevée, violée, poignardée et étranglée le jour même. Les enquêteurs découvrent qu’un véritable guet-apens a été préparé pour la petite, avec des lumières, des ascenseurs et l’interphone mis hors de service volontairement. Interrogés, plusieurs voisins se souviennent avoir vu un homme et ont été frappés par les marques sur son visage.

Son portrait-robot et le mode opératoire relient ce suspect à une série d’agressions dans le XIIIe arrondissement. Dont le viol et la tentative de meurtre d’une fillette de 8 ans un mois auparavant: les comparaisons biologiques vont montrer qu’il s’agit du même homme.

En 1987, des traces d’ADN correspondant à celui du Grêlé sont retrouvées sur une scène de crime où une fille au pair de 20 ans, Irmgard Mueller, a été retrouvée violée et étranglée et son employeur, Gilles Politi, 38 ans, tué après avoir été torturé. Le Grêlé est également suspecté d’avoir tué en 1994 Karine Leroy, une jeune étudiante de 19 ans, étranglée de la même manière que les autres victimes. En tout, le Grêlé est suspecté de six viols et quatre meurtres.

Prélèvement d’ADN sur d’anciens gendarmes

L’homme n’avait jamais été démasqué mais, récemment, les enquêteurs auraient remonté la piste de François V., cet ancien gendarme. Ils auraient demandé son audition devant un juge d’instruction ainsi qu’un prélèvement d’ADN et c’est alors que l’homme aurait préféré mettre fin à ses jours. Sans nouvelle de lui depuis trois jours, sa famille avait fait un signalement à la police, précise France Bleu Gard Lozère. Il a finalement été retrouvé mort dans un appartement qu’il louait dans la station balnéaire.

Selon France info, la brigade criminelle avait lancé dernièrement une opération de prélèvement d’ADN sur plusieurs dizaines d’anciens gendarmes, dont cet homme.

France 2, notamment, avait consacré un documentaire sur le Grêlé en 2019.

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