Tensions au Kosovo: Le calme domine après la levée de barrages serbes

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Tensions au KosovoLe calme domine après la levée de barrages serbes

La situation s’est détendue vendredi après le déblocage des routes menant à la frontière avec la Serbie et la réouverture de tous les postes frontaliers.

Des soldats de l’OTAN participant à une mission de maintien de la paix au Kosovo (KFOR) patrouillent pendant que des Serbes du Kosovo enlèvent des camions d’une barricade routière érigée par des Serbes de souche dans le village de Rudare, près de la ville de Zvecan, le 29 décembre 2022.

Des soldats de l’OTAN participant à une mission de maintien de la paix au Kosovo (KFOR) patrouillent pendant que des Serbes du Kosovo enlèvent des camions d’une barricade routière érigée par des Serbes de souche dans le village de Rudare, près de la ville de Zvecan, le 29 décembre 2022.

AFP

Le calme régnait vendredi dans le nord du Kosovo après le démantèlement de barrages érigés par la minorité serbe sur les routes menant à la frontière avec la Serbie et la réouverture de tous les postes frontaliers, selon la police. Les routes principales vers cette frontière étaient ouvertes au trafic après trois semaines de manifestations et tensions, ont constaté des journalistes de l’AFP. Dans le nord du Kosovo, un seul barrage formé de camions brûlés continue d’obstruer une route près de la ville de Mitrovica. Deux postes-frontière secondaires ont «ouvert dans l’après-midi» vendredi, a annoncé la police du Kosovo. Le poste frontalier de Merdare, principal point de passage avec la Serbie, avait déjà rouvert jeudi.

La baisse des tensions fait suite à de fortes pressions des États-Unis et de l’Union européenne. Mercredi soir, le président serbe Aleksandar Vucic avait annoncé le démantèlement à venir des barrages. Dans la journée, un tribunal de Pristina avait au préalable ordonné la remise en liberté et le placement en résidence surveillée d’un ex-policier serbe, Dejan Pantic, dont l’arrestation début décembre avait déclenché la colère de la minorité serbe et l’établissement de plusieurs barrages.

Le Kosovo, ex-province serbe, a déclaré son indépendance en 2008, une décennie après une guerre meurtrière entre forces serbes et rebelles albanais. Mais la Serbie ne la reconnaît pas. Belgrade encourage la minorité serbe à refuser toute loyauté à Pristina au moment où les autorités kosovares veulent asseoir leur souveraineté sur l’ensemble du territoire.

La situation pèse auprès de la population à Pristina, la capitale du Kosovo, comme le montre notre reportage avec des jeunes personnes interrogées.

(AFP)

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