Neuchâtel: Un élu refuse un dépistage de drogue

Un élu neuchâtelois a-t-il conduit sans plaque sous l’effet d’un stupéfiant? Ce conducteur ayant refusé de se soumettre à un test salivaire «drugwipe» l’été dernier, la question reste ouverte, après son interpellation par deux agentes.

Hier, ce conducteur du Bas du canton a comparu devant le Tribunal de police pour diverses infractions à la loi sur la circulation routière après s’être opposé à l’ordonnance pénale du Ministère public, comme le rapporte le média «Arcinfo».

En possession d’un jeu de plaques interchangeables, il avait oublié de les transférer d’un véhicule à l’autre. À son domicile, où les agentes sont restées une heure, un alcootest s’est révélé négatif, en dépit de ses yeux rouges. Mais l’élu a refusé les prélèvements et les récoltes de sang, d’urine et de salive ordonnés par la procureure de permanence, selon «Arcinfo».

L’accusé s’estime victime d’un acharnement en raison d’une condamnation survenue trois ans plus tôt pour conduite sous l’effet de stupéfiants, qui lui avait valu un retrait de permis, récupéré deux mois avant le contrôle de l’été dernier.

«On me reproche d’être un toxicomane, mais c’est impossible avec mes fonctions!» s’est exclamé l’élu, cité par «Arcinfo». Ses yeux rouges, il les attribue à des allergies.

La défense consent à une amende de 200 francs pour conduite sans plaque minéralogique, mais elle réclame une indemnité de 4000 francs. L’élu à quitte ou double: il risque une peine de 30 jours-amendes à 90 francs, sans sursis pour cause de récidive. Le jugement sera rendu ultérieurement.