SuisseDeux blessés lors d’une confrontation entre groupes d’Érythréens
L’affrontement s’est déroulé à Gerlafingen, une bourgade à une trentaine de kilomètres au nord de Berne.
La police suisse a fait usage d’un canon à eau et de gaz lacrymogène pour empêcher un affrontement entre deux groupes d’Érythréens pro et antigouvernementaux dimanche, faisant deux blessés légers, selon un communiqué de la police du canton de Soleure (nord-ouest).
Un groupe de 350 partisans du président érythréen Isaias Afewerki s’était réuni à Gerlafingen, une bourgade à une trentaine de kilomètres au nord de Berne, pour une fête, a précisé la police cantonale. En partie armés de pierres, de barres de fer et de bâtons, quelque 180 Érythréens critiques à l’égard du régime se sont rendus sur place pour perturber la manifestation.
La police a empêché un affrontement entre les deux parties et une policière a été légèrement blessée par un jet de pierre lors de l’intervention. Une femme érythréenne a été également légèrement blessée, précise la police cantonale.
Plusieurs personnes ont été contrôlées, mais aucune arrestation n’a eu lieu. Les partisans du régime ont mis fin à leur rassemblement dans la soirée. La police était déjà sur place avant même l’arrivée des opposants au régime. Le site autour du restaurant où a eu lieu le rassemblement avait été largement bouclé.
60 agents de police mobilisés
La police est intervenue après que l’événement a été diffusé sur les réseaux sociaux. Au total, 60 agents des polices cantonales soleuroise et bernoise ont été mobilisés. Les violences entre Érythréens ne sont pas rares en Suisse et ailleurs en Europe.
Mi-février, au moins six policiers avaient été blessés lors d’affrontements à La Haye, aux Pays-Bas, entre des groupes rivaux d’Érythréens qui avaient incendié des voitures de police et lancé des pierres sur les forces de l’ordre. En septembre l’année dernière, des échauffourées entre Érythréens et policiers à Stuttgart, en Allemagne, s’étaient soldées par plus de 200 interpellations.
Les opposants au gouvernement érythréen, qui sont accusés d’avoir agressé des policiers, voulaient perturber un événement organisé par une association érythréenne proche du régime autoritaire de ce pays du nord-est de l’Afrique.