ParisL’incendie de l’église orthodoxe russe n’est pas dû à un cierge
Les pompiers ont sollicité le laboratoire de la préfecture de police pour enquêter sur l’origine du feu. Le chef des lieux assure que le sinistre n’est pas dû à la négligence d’un paroissien.
Le recteur de la paroisse Saint-Séraphin de Sarov, une petite église orthodoxe russe de Paris détruite par un incendie dimanche, a démenti mardi que «des cierges aient pu être laissés allumés et sans surveillance» par des fidèles dans le bâtiment en bois. Une source policière avait indiqué dimanche à l’AFP que des «fidèles auraient installé des tissus et allumé des bougies en vue de préparer l’office puis seraient sortis de l’édifice».
Selon le recteur, l’église, dans le XVe arrondissement de la capitale, «n’est pas ouverte en-dehors des offices, et seuls les membres de la paroisse chargés de l’entretien y ont accès.» «Les cierges sont allumés quelques minutes avant le début d’un office. Or, le feu s’est déclaré vers 16 heures, environ deux heures avant l’office prévu», ajoute l’archiprêtre Nicolas Crnokrak dans un communiqué. «Il est donc impossible que des cierges aient pu être laissés allumés et sans surveillance dans l’église».
«Enfin, aucun des membres de la paroisse présents au moment où l’incendie a été détecté n’a déclaré à la police avoir allumé de cierge», poursuit-il, «si un cierge a été allumé, ce qui paraît très peu probable d’après les témoignages des personnes présentes, cela ne peut en aucun cas avoir été autorisé par la paroisse». «L’église, comme la plupart des lieux de culte orthodoxes», est cependant «remplie de tapis et de divers tissus qui font partie des ornements liturgiques», concède l’archiprêtre. Selon la source policière contactée dimanche par l’AFP, «la thèse accidentelle est à l’heure actuelle privilégiée».
Une enquête de flagrance a été ouverte pour «destruction involontaire du bien d’autrui par incendie», confiée au commissariat du XVe arrondissement, selon le parquet de Paris. Les pompiers ont sollicité le laboratoire de la préfecture de police pour enquêter sur l’origine de l’incendie. Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février, plusieurs lieux associés à la Russie ont été visés par des actes de vandalisme.