Le taux de chômage des diplômés 2020 n'a pas augmenté

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SuisseLa pandémie n’a pas augmenté le taux de chômage des diplômés 2020

Le manque d’expérience professionnelle est la principale raison évoquée par les diplômés des hautes écoles pour expliquer leurs difficultés à trouver un emploi, dévoile l’OFS.

Il n’y a pas eu de hausse du taux de chômage chez les diplômés 2020 (photo d’illustration).

Il n’y a pas eu de hausse du taux de chômage chez les diplômés 2020 (photo d’illustration).

20min/Marvin Ancian

En 2021, les diplômés de 2020 des hautes écoles suisses n’ont pas tous été logés à la même enseigne pour trouver un emploi. «Sur dix titulaires d’un master universitaire ou d’un bachelor HES, près de trois ont indiqué avoir rencontré [de telles] difficultés.» Les nouveaux enseignants ont eu moins de problèmes: seule une personne sur dix diplômés d’une haute école pédagogique (HEP) était concernée. C’est ce que dévoile, lundi, l’enquête de l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Pour expliquer les difficultés, les personnes interrogées ont évoqué le manque d’expérience (67%), la situation économique liée à la pandémie (51%) et la situation défavorable en termes d’emploi dans le domaine étudié (41%).

OFS 2022

Malgré tout, le taux de chômage des diplômés 2020 n’a pas augmenté, «et ce en dépit de la pandémie de Covid-19», note l’OFS. Calculé au sens du Bureau international du travail (BIT), ce taux «s’élevait au total à 3,3% pour 2019, et était de 2,6% en 2021».

Là encore, des différences apparaissent. «Seuls 0,4% des diplômés d’une HEP étaient sans emploi, alors que ce taux s’élevait à 3,3% pour les titulaires d’un master universitaire et à 2,9% pour ceux d’un bachelor d’une HES», détaille l’OFS, qui ajoute qu’un tiers des sondés au chômage ont pourtant déclaré que leur situation était due à la pandémie.

OFS 2022

L’enquête de l’OFS s’est aussi intéressée aux types de contrats. Près de 50% des titulaires d’un master universitaire avaient un emploi à durée déterminée contre 17% des diplômés HEP, une situation qui «est avant tout due au grand nombre de postes de stage et de doctorat», chez les diplômés universitaires, précise l’OFS.

Quant au taux d’emploi, «les titulaires d’un master HEU ou d’un bachelor HES étaient près de 70% à travailler à plein temps dans leur emploi principal en 2021, alors que c’était le cas de près de la moitié des diplômés HEP». Des proportions qui restent inchangées par rapport à 2019.

À noter enfin que «la médiane des revenus réels des diplômés des hautes écoles pour un poste à plein temps a augmenté de 1,4 point de pourcentage par rapport à l’année d’enquête 2019», affirme l’OFS. En 2021, pour un poste à temps plein, le revenu moyen d’un titulaire de master HEU et d’un bachelor HES «se montait à environ 78’000 francs, celui des diplômés HEP à 90’900 francs.

L’EHA

(comm/aze)

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