PartenariatLa Fondation Partage au cœur du combat contre la précarité
La banque alimentaire genevoise, soutenue par la Loterie Romande, fait face à une nouvelle pauvreté résultant de l’augmentation du coût de la vie due à la crise mondiale.
- par
- Victor Fingal
La solidarité de la population envers les plus démunis ne fléchit pas. Bien au contraire: les crises, qu’elles soient sanitaires ou économiques, boostent plutôt les dons. Ainsi, lors du Samedi du partage des 25 et 26 novembre derniers, les récoltes à la sortie des magasins du Grand-Lausanne et du Chablais vaudois ont permis d’engranger 54 tonnes de produits divers, soit 20% de plus que lors de l’édition de juin dernier. Tandis qu’à Genève, avec 193 tonnes récupérées, l’augmentation atteint 24%.
«Nous constatons en général que la générosité des donateurs est plus grande à l’approche des Fêtes, souligne Amélie Höllmüller, chargée de communication de la Fondation Partage. Mais les crises, sanitaires, comme avec la pandémie, ou économiques que nous connaissons avec la guerre en Ukraine, stimulent aussi les actes charitables.»
Pour Marc Nobs, président du Samedi du partage Genève, les conséquences sont manifestes: «La crise actuelle avec son augmentation sensible des prix de l’énergie, de l’alimentation et autres précipite toute une frange de la population des classes moyennes basses dans la précarité: des familles qui arrivaient jusque-là tout juste à joindre les deux bouts, aujourd’hui, ne le peuvent plus!»
Rappelons que la banque alimentaire ne distribue pas directement aux bénéficiaires les quelque 1800 tonnes de denrées alimentaires et de produits d’hygiène qu’elle a récoltées en une année, Samedi du partage compris. De fait, elle les livre à une cinquantaine d’associations caritatives et services sociaux genevois. Ainsi, près de
5500 cabas sont actuellement préparés chaque semaine pour différentes institutions, dont les Colis du Cœur. Ils contiennent des produits faciles à conserver, comme les huiles, les pâtes, les produits secs, les conserves, mais aussi des fruits et des légumes frais, sans oublier des produits hygiéniques comme les couches-culottes.
L’aide de la Loterie Romande permet de remplir les cabas
Une centaine de fournisseurs, dont la grande distribution, offrent une partie de leurs invendus à la banque alimentaire. Mais toute cette générosité ne suffit pas. «Pour offrir un cabas équilibré, nous devons acheter pour plus de 30 francs de produits divers, dont 13 francs de produits frais, dit encore Marc Nobs. Dans ce contexte, nous sommes terriblement dépendants des dons en espèces, et c’est là, qu’année après année, la Loterie Romande nous apporte un soutien indispensable.»