ParlementFeu vert du Conseil des États à l’interdiction du Hamas
Le Conseil des États a adopté mardi tacitement une motion de sa commission de politique de sécurité (CPS-E) demandant de qualifier de «terroriste» l’organisation islamiste.
- par
- Christine Talos
Depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre, l’État hébreu a répliqué en bombardant la bande de Gaza pour mettre fin à l’organisation islamiste.
AFPLe Conseil fédéral doit interdire le Hamas. Le Conseil des États a adopté mardi tacitement une motion de sa commission de politique de sécurité (CPS-E) demandant de qualifier de «terroriste» l’organisation islamiste. Le National doit encore se prononcer.
«Les attaques terroristes brutales du Hamas contre Israël et de manière ciblée contre des civils ont suscité l’horreur. Ces attaques montrent que le Hamas ne peut être qualifié que d’organisation terroriste brutale», a estimé Werner Salzmann (UDC/BE) au nom de la commission. «La Suisse doit prendre clairement position».
Le Hamas s’est discrédité
«Jusqu’ici, le Conseil fédéral s’est basé sur un document de position du Hamas datant de 2017, dans lequel le Hamas se montrait plus pragmatique. Mais dans le nouveau document de position, le droit à l’existence d’Israël est contesté et la lutte armée est défendue comme un moyen légitime de résistance», a-t-il continué. «Le Hamas s’est désormais totalement discrédité en tant qu’interlocuteur pour la paix».
Pour rappel, le Conseil fédéral a proposé le 22 novembre d’élaborer une loi pour interdire le Hamas en Suisse. Le texte sera soumis au Parlement d’ici fin février 2024. Il donnera aux autorités fédérales les outils adéquats pour lutter contre d’éventuelles activités du Hamas ou de soutien à l’organisation en Suisse. Le 11 octobre, Berne avait en outre considéré que le mouvement devait être qualifié d’organisation terroriste.