Suicide d’un ado en France: Inquiets pour leur fils, ils avaient été recadrés par le rectorat

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Suicide d’un ado en FranceInquiets pour leur fils, ils avaient été recadrés par le rectorat

Les parents de Nicolas, qui a mis fin à ses jours au début du mois, se disent «outrés et effarés» par l’attitude de l’administration. Le gouvernement français a également réagi.

Dès mi-octobre 2022, les parents de Nicolas avaient réalisé que leur fils se faisait harceler et avaient donné l’alerte.

Dès mi-octobre 2022, les parents de Nicolas avaient réalisé que leur fils se faisait harceler et avaient donné l’alerte.

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Les parents de l’adolescent qui s’est suicidé à la rentrée à Poissy (région parisienne) disent leur choc après avoir lu des courriers de l’administration. Dans ces missives, le rectorat jugeait leur attitude «inacceptable». «Nous avons été outrés et effarés de recevoir de telles lettres», dans lesquelles le rectorat évoquait les risques pénaux d’une dénonciation inexacte, a assuré Béatrice, la mère de Nicolas. La Française a précisé ne pas avoir encore décidé si elle allait porter plainte.

«Avant de prendre cette décision, nous attendons les résultats des enquêtes et les actions qui seront menées par le gouvernement», a-t-elle expliqué lors d’un échange écrit avec l’AFP dimanche. Deux membres du gouvernement ont réagi samedi, après la publication des lettres du rectorat et du proviseur du lycée par BFMTV.

«Une honte, une honte»

La Première ministre Élisabeth Borne a qualifié de «choquant» le ton de la missive. «Ce courrier est une honte, une honte», a pour sa part déclaré Gabriel Attal, qui a ordonné une enquête administrative. Pour la mère de l’adolescent, ces réactions officielles ont montré qu’enfin, leur «fils était reconnu dans sa souffrance et son harcèlement».

Son fils s’est suicidé le 5 septembre, à sa rentrée dans un nouvel établissement. Dès mi-octobre 2022, les parents de Nicolas avaient réalisé que leur fils se faisait harceler et avaient alerté l’équipe pédagogique. Mi-mars, ils ont appris par son psychologue que leur fils a fait une tentative de suicide en janvier. «C’est à ce moment-là que nous avons tout mis en branle pour aider notre fils, main courante, rendez-vous avec le proviseur, échanges de courriers, etc.», a-t-elle énuméré.

Après un premier rendez-vous avec l’équipe pédagogique, les parents ont envoyé un nouveau courrier au proviseur, mais n’ont reçu en réponse que les lettres critiquées par Borne et Attal. «Nous ne savons toujours pas si une sanction même symbolique a été émise à l’encontre des harceleurs», a-t-elle déploré.

Pensées suicidaires? Faites-vous aider.

(AFP)

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