Mondiaux de cyclismeL’UCI modifie l’ordre de départ, les vététistes s’insurgent
Un changement de règles tardif sur l’ordre de départ des Mondiaux de VTT a provoqué vendredi la grogne d’une partie des spécialistes de cross-country, dont Nino Schurter ou Jolanda Neff.
- par
- Rebecca Garcia
«C’est super d’avoir de grands noms de différentes disciplines de notre sport et nous nous réjouissons de les affronter en course. Mais nous ne sommes vraiment pas contents de la manière dont l’UCI (ndlr: Union cycliste internationale) traite notre discipline en changeant les règles de la position de départ un jour avant la course.»
Les représentants des athlètes auprès de la Fédération internationale cycliste ont publié une lettre piquante vendredi soir, à la veille des épreuves de cross-country des Mondiaux ce samedi (départ des dames à 12h30, des hommes à 16h30). Ils estiment que l’UCI se contredit et que les Championnats du monde ne sont pas le bon moment pour «sélectivement revoir les règles».
En cause, un changement tardif qui permet aux cyclistes classés dans le top 10 d’une autre discipline de bénéficier d’une meilleure place sur la ligne de départ. Pour les spécialistes de la route, c’est même le top 20 qui profite de la décision.
Les points obtenus en Coupe du monde de la discipline perdent ainsi de l’importance. Peter Van den Abeele, le responsable du VTT à l’UCI, a indiqué dans Sporza qu’il s’agissait d’une extension d’une règle qui existe déjà en Coupe du monde. Mathieu van der Poel et Tom Pidcock en ont par exemple bénéficié, en gagnant quelques rangs.
Une règle pour les hommes?
Au contraire, Blanka Vas, dixième du classement de cyclocross, a commencé vendredi en 47e position, avant de finalement décrocher la 5e place chez les M23. Une situation que Jolanda Neff déplore dans une story Instagram. «L’avez-vous oubliée au moment de créer la nouvelle règle? Ne pensez-vous qu’aux hommes au moment de faire de nouvelles règles? Ou l’explication est-elle que vos règles ne s’appliquent que quand vous l’entendez…?» a-t-elle questionné.
Le nom de la St-Galloise apparaît dans la lettre des représentants des athlètes, Rebecca McConnet et Maxime Marotte. Y figurent aussi Nino Schurter ou encore Sina Frei.