Jeu vidéo«Skyrim» de l’espace, «Starfield» est une réussite
L’énorme jeu de rôle de Bethesda, qui sort ce mercredi, tient sa promesse à nos yeux la plus importante: son écriture et ses ressorts dramatiques sont de qualités.
- par
- Jean-Charles Canet
Tout commence dans une mine sur une planète inconnue. Le héros que le joueur incarne, on l’appellera Georges, tombe sur une veine très particulière. Elle renferme un mystérieux artéfact qui, dès que Georges le touche, lui envoie une cryptique hallucination visuelle et musicale. Georges est contacté par Constellation, un groupe d’explorateurs qui a fait de la recherche sur ces artéfacts leur principal objectif. Il va se mettre à leur service et explorer la galaxie.
«Starfield», dont la sortie officielle sur Xbox et PC Windows est effective ce mercredi 6 septembre – avec aussi sa mise à disposition via le service sur abonnement Game Pass – est un jeu de rôle conçu par Bethesda Games Studio, en main de Microsoft depuis 2021. Il s’agit de la première nouvelle licence du studio américain depuis 25 ans. Autant dire que le jeu est très attendu. À nos yeux, il tient la plupart de ses promesses et est la première exclusivité digne de ce nom conçue pour l’écosystème Xbox depuis des années.
Testé essentiellement sur Xbox Series X, «Starfield» trahit immédiatement la forte personnalité du studio dont le jeu est issu. Il s’agit ni plus ni moins d’un «Skyrim» dans l’espace (du nom d’un très réputé jeu de rôle médiéval fantastique sorti en 2011).
Très vite, Georges se voit confier un vaisseau spatial et quelques équipements. Il pourra s’offrir les services d’un équipage qu’il composera en fonction de ses rencontres et de ses goûts. Il devra choisir entre des missions primaires (qui font progresser une trame principale) et des missions secondaires qui lui permettront de se concentrer sur sa montée en puissance et sa santé financière. Une vaste palette d’options permet de choisir son niveau de difficulté. Du coup le jeu, s’il reste toujours impressionnant par son ampleur, sait s’adapter à de nombreux types de joueurs.
Disons le d’emblée, «Starfield» nous a paru être fort beau. Suffisamment pour figurer dans le cercle des jeux dits de nouvelle génération. Comme il s’agit d’un jeu de rôle (genre réputé très complexe) et aussi d’un jeu Bethesda (qui a aussi sa réputation), il comporte aussi quelques anomalies, quelques bugs. Mais, à notre sens, qui n’ont jamais radicalement détérioré notre expérience. On ira même jusqu’à affirmer que «Starfield» est le jeu le mieux peaufiné à son lancement de tous les divertissements Bethesda.
Action et écriture
En cet instant, nous poursuivons notre immersion dans ce vaste univers. Nous nous attachons essentiellement aux missions narratives et sommes pour l’heure très impressionnés par la construction dramatique de l’aventure qui bénéficie d’indéniables qualités d’écriture, de mise en scène et d’action. Ce qu’on perd en possibilité d’errance, on le gagne en dramaturgie. On sait cependant que les développeurs de «Starfield» promettent beaucoup plus une fois parvenu au terme de la trame principale. On n’essaye d’ailleurs de ne pas trop en savoir plus afin de se préserver la découverte.
À ce stade, l’ampleur, la construction et les secrets de «Starfield» sont largement suffisants pour entretenir notre plaisir ludique. C’était loin d’être gagné d’avance.