Economie: la reprise se poursuit en Suisse

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ÉconomieDopée par la hausse de la consommation privée, la reprise se poursuit en Suisse

Au deuxième trimestre 2022, le PIB a augmenté de 0,3% par rapport au trimestre précédent, rapporte lundi le SECO. C’est le secteur de l’hôtellerie-restauration qui a le plus progressé.

Le tourisme international, notamment, a continué son redressement, avec une forte augmentation, en particulier, des nuitées générées par les clients européens et américains

Le tourisme international, notamment, a continué son redressement, avec une forte augmentation, en particulier, des nuitées générées par les clients européens et américains

Tamedia AG

Le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse a augmenté de 0,3% au deuxième trimestre 2022 par rapport au précédent trimestre (+2,8% en variation annuelle), confirmant que la reprise économique se poursuit selon les prévisions du Secrétariat d’État à l’économie (SECO). Sur la période, le secteur des services a particulièrement progressé. Les dépenses de consommation privées ont, elles, aussi bondi, précise le SECO dans un communiqué publié lundi.

La reprise est surtout marquée dans les branches des services qui avaient le plus souffert des restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. L’hôtellerie-restauration a ainsi enregistré une progression, entre avril et juin, de 12,4%. Le tourisme international, en particulier, a vu le nombre de nuitées générées par des clients européens et américains augmenter fortement. Le secteur des arts, spectacles et activités récréatives a lui aussi enregistré une hausse (+1,4%) après la levée des mesures sanitaires, tout comme celui des transports et communications (+4,4%), qui s’est établi à 3% au-dessus de son niveau d’avant-crise.

Les ménages ont plus dépensé dans le secteur des services

Seules deux branches des services ont enregistré une baisse de la valeur ajoutée: les services financiers (-1,5%) et le commerce (-2,1%), ce dernier surtout en raison de l’évolution du commerce de détail des denrées alimentaires et du commerce de gros. La croissance quasi générale du secteur des services s’est accompagnée d’une hausse des exportations de services (+5%), précise le SECO.

La consommation privée a elle aussi été dopée par la levée des mesures sanitaires (+1,4%), après une évolution timide lors du semestre d’hiver. Les ménages ont surtout davantage dépensé dans l’hôtellerie-restauration et d’autres services. Négatifs au trimestre précédent, les investissements en biens d’équipement (+2,6%) ont nettement progressé.

Croissance des importations

Au final, la hausse de la demande intérieure a été forte et s’est accompagnée d’une solide croissance des importations (+2,1%). Les investissements dans la construction ont de nouveau reculé (-0,2%), faisant écho à l’évolution négative de la construction (-1,7%). Il s’agit de la seule composante de la demande intérieure à s’être contractée au 2e trimestre.

Dans l’industrie manufacturière, la valeur ajoutée a légèrement fléchi (-0,5%), après avoir enregistré une croissance supérieure à la moyenne pendant sept trimestres. Cette évolution est principalement due à l’industrie chimique-pharmaceutique, où les exportations ont reculé. En revanche, les autres branches industrielles, généralement plus sensibles à la conjoncture, ont connu une légère progression.

(comm/egr)

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