Valais - Covid-19: le seul conseiller d’Etat romand non vacciné assume

«Je soutiens la stratégie mise en place par le Conseil fédéral qui consiste à laisser le choix: se faire vacciner ou non». C’est ainsi que Frédéric Favre (PLR), conseiller d’État et président du Gouvernement valaisan, a réagi mardi auprès de la RTS. Celle-ci a fait une enquête auprès des gouvernements en Suisse. Le Valaisan est le seul élu dans un exécutif cantonal romand à ne pas s’être fait vacciner. «Les gens font leur propre analyse, se justifie-t-il, en prenant compte des divers critères tels que leur âge, leurs antécédents médicaux ou encore leur profession. Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix, mais une décision individuelle».

Une quinzaine de cantons ont répondu à l’enquête de la RTS et il apparaît que deux Tessinois et un Thurgovien sont dans le même cas que le Valaisan. Celui-ci précise également: «Environ 50% de la population est vaccinée. Nous ne devons pas stigmatiser la moitié d’un peuple versus l’autre moitié, ce débat laisse à penser qu’il y a une option juste et une option fausse. Or ce n’est pas le cas».

En mars 2020, il avait été le premier élu d’un gouvernement à être contaminé par la Covid-19, avec des symptômes légers. Sa position tranche, en tout cas, avec le discours de son parti, au niveau suisse. Le PLR appelle, depuis des mois, à la vaccination la plus large possible, considérée comme le seul moyen pour sortir de cette crise.

Mardi, toujours en Valais, le conseiller d’État en charge de la formation, Christophe Darbellay, a fait des annonces concernant les conditions sanitaires, pour la rentrée des classes qui a lieu le jeudi 19 août. Les élèves du niveau primaire et du cycle d’orientation ne devront pas porter de masque. Les enseignants non plus, s’ils sont vaccinés ou guéris du coronavirus durant les six derniers mois. Les autres oui. Dans les cycles, des tests salivaires seront effectués, dès la première semaine. Il est prévu de faire 13 000 tests par semaine, durant les six premières semaines. Ceux qui refuseraient de faire ces tests devront porter le masque.

Au secondaire II, notamment au collège pour les jeunes à partir de 16 ans, les élèves non vaccinés devront porter le masque. Les autres, qui afficheront un pass sanitaire, seront exemptés. Cité par «Le Nouvelliste», Christophe Darbellay réfute toute discrimination. «Nous ne sommes pas dans le débat idéologique. Celui qui ne veut pas se faire vacciner est libre, mais porte le masque parce qu’il se protège et protège les autres. Nous avons choisi cette solution pour éviter d’arriver aux quarantaines, qui ont posé tellement de problèmes, et d’imposer le port du masque à tous.»

Mais très peu de collégiens ou apprentis de moins de 20 ans en Valais ont un pass sanitaire. Le canton a ouvert tardivement la vaccination au plus de 16 ans, le 21 mai. Selon les chiffres de l’OFSP pour le Valais, il n’y a que 12% des jeunes de la tranche d’âge des 10-19 ans qui sont doublement vaccinés (contre 15% en moyenne suisse). Ce qui veut dire que la très grande majorité devra porter le masque. Les autres oseront-ils l’enlever?