FranceL’hôpital oublie de lui annoncer la mort de son père
Une famille n’a pas pu accompagner un homme malade dans ses derniers instants. L’hôpital reconnaît avoir fauté.
- par
- R.M.
«Il est mort tout seul alors que nous aurions pu être à ses côtés», s’insurge Michel Verbaeys. Ce Français a de quoi être indigné: l’hôpital de Reims (Marne) a oublié de lui annoncer la mort de son père.
Hospitalisé depuis mi-novembre, Georges Verbaeys, 97 ans, luttait contre une longue maladie. Son fils lui a rendu visite le 28 novembre mais, stupeur, son lit était occupé par un autre patient. «Son voisin de chambre m’a fait savoir qu’il avait été transféré. J’ai cherché une infirmière. J’ai trouvé ma réponse en salle de repos où l’infirmier que j’avais vu deux jours avant est venu vers moi en constatant que je n’avais pas été prévenu de la mort de mon père», raconte-t-il à BFMTV.
«Inexcusable»
Son père était en fait mort dans la nuit du 26 au 27 novembre, vers 2 heures du matin. Or l’hôpital dispose selon la loi de 24 heures pour annoncer un décès. L’établissement était donc en faute. Et la famille du défunt juge cette faute «inexcusable» car elle n’a pas pu «l’accompagner au moment de sa mort».
L’hôpital ne nie pas avoir fauté et a présenté ses excuses. Il évoque une «incompréhension» lors d’un «changement d’équipe» de soignants. «Il est plus que regrettable que ses proches aient été prévenus lors de leur venue dans l’établissement. L’équipe soignante a pu présenter des excuses à la famille qui sera reçue prochainement par la direction. Le CHU, ainsi que son service de soins, présentent leurs sincères condoléances à la famille», a commenté l’hôpital.