FailliteL’ex-patron de FTX visé par de nouvelles accusations
Ce sont désormais douze chefs d’inculpation qui pèsent sur le fondateur de la plateforme de cryptomonnaies FTX, Samuel Bankman-Fried.
La justice américaine a ajouté de nouvelles charges à l’encontre de Samuel Bankman-Fried, le fondateur et ancien patron de la Bourse de cryptomonnaies FTX, dont fraude bancaire et exploitation d’un transmetteur de fonds sans licence.
L’acte d’accusation formulé jeudi, par un tribunal fédéral du district sud de New York compte désormais douze chefs, contre huit dans le précédent document. Il reprend les accusations d’origine, notamment la fraude électronique et le blanchiment d’argent.
Il plaide non coupable
Samuel Bankman-Fried a plaidé non coupable début janvier, de l’ensemble des chefs d’accusation. La star déchue des cryptomonnaies est actuellement assignée à résidence chez ses parents en Californie, dans l’attente de son procès, qui doit faire en octobre la lumière sur son rôle dans la faillite spectaculaire de FTX et de la société de courtage et d’investissement Alameda.
Le tribunal new-yorkais accuse notamment «SBF» d’avoir menti à une institution financière pour ouvrir un compte bancaire en prétendant que ce compte servirait à réaliser des opérations de trading et de tenue de marché, alors qu’il était utilisé pour recevoir et transférer des fonds des clients de FTX. Le nouvel acte d’accusation revient également en détail sur les contributions politiques de Samuel Bankman-Fried qualifiées d’«illégales» et destinées «à obtenir de l’influence au sein des deux partis».
De généreuses donations
L’ancien dirigeant a fait de généreuses donations «pour améliorer sa position personnelle à Washington, D.C., améliorer le statut de FTX et s’attirer les faveurs de candidats susceptibles de l’aider à faire passer des lois favorables à FTX ou à l’agenda personnel de Samuel Bankman-Fried, y compris des lois concernant la surveillance réglementaire de FTX et du secteur «des cryptomonnaies», peut-on lire dans le document. «SBF» est accusé d’être passé par des prête-noms pour effectuer ces contributions.
L’un d’entre eux aurait été choisi pour donner au moins un million de dollars à un groupe défendant les droits des personnes LGBT et soutenant un candidat au Congrès. Un autre aurait fait des donations pour des candidats républicains. Cette conduite frauduleuse a eu pour effet de «compromettre et d’entraver» le bon fonctionnement de la commission électorale financière des États-Unis (FEC), accuse le tribunal.