FootballLe FC Sion dénonce une «manipulation» du championnat
S’estimant lésé par l’arbitrage à de trop nombreuses reprises, le club valaisan a fait parvenir une lettre accusatrice à la commission arbitrale.
- par
- Brice Cheneval
Une «manipulation» «en bande organisée». Dans une lettre au vitriol adressée à la commission arbitrale, le FC Sion dénonce l’injustice dont il s’estime victime, deux jours après le penalty litigieux accordé en sa faveur, puis annulé après l’intervention de la VAR, face à Winterthour (0-1).
«Nous vous accusons de favoriser certaines formations en leur apportant des avantages déterminants tant au niveau sportif qu’économique», pointe le club valaisan dans sa lettre, avant de poursuivre: «Des rapports universitaires l’ont d’ailleurs démontré et prouvé: dans notre pays, les zones minoritaires sont lésées (notre club est en tête des injustices subies de votre part) et depuis l’arrivée de la VAR la situation s’est encore accentuée et dégradée.»
La réclamation du FC Sion porte sur trois points: l’annulation du match contre Winterthour et que celui-ci soit rejoué, la mise sous tutelle par la FIFA de l’arbitrage suisse ainsi que l’installation d’«experts neutres» dans les bureaux du VAR, «de façon à pouvoir suivre le fonctionnement et la régularité de ce bureau qui se fait actuellement de manière occulte», indique le club dans un communiqué.
La colère des Sédunois n’a visiblement pas été calmée par les explications de Luca Cibelli, au sifflet contre Winterthour. «Le défenseur supporte son corps. Cette position est considérée comme naturelle quand on tacle, justifiait-il après la rencontre au micro de blue Sports. Sur ce match, il peut y avoir un sentiment d’injustice parce que les gens voient une main. Mais cette main en réalité n’est pas punissable.» De son côté, l’ASF ne commente pas le communiqué, soulignant simplement que «le contenu des allégations serait transmis à l’instance compétente».
Cette séquence est intervenue une semaine après une autre décision litigieuse en défaveur des Valaisans. Au Letzigrund, Sven Wolfensberger avait accordé - puis maintenu, après l’intervention du VAR - un penalty sévère au FC Zurich pour une faute de Musa Araz sur Nikola Boranijasevic.
L’enchaînement de ces deux situations, ainsi que leurs conséquences sur le plan comptable (un point pris en deux matches et retour à la dernière place de Super League), a agi comme un coup de grâce pour le FC Sion, en guerre de longue date avec l’arbitrage helvétique.