CyclismeChronique: «Une fille m’est rentrée dedans comme une bombe!»
La coureuse genevoise nous livre ses sentiments tous les jours après chaque étape du Tour de France Femmes.
Elle a disputé les Jeux olympiques de 2012 à Londres sur un canoé-kayak, elle est depuis dimanche une coureuse du Tour de France Femmes dans sa nouvelle version. La Genevoise Élise Chabbey, actuellement 10e du général à 2’24’’ de Marianne Vos, nous raconte tous les jours ce qu’elle vit dans le peloton avec sa formation Canyon SRAM Racing.
«Je n’ai rien pu faire, une fille m’est rentrée dedans comme une bombe! Heureusement plus de peur que de mal, j’ai juste quelques brûlures!» C’est arrivé à 1,5 km de la fin d’une longue étape entre Bar-le-Duc et Saint-Dié-des-Vosges lors de l’étape la plus longue de ce Tour, soit 175,6 km, marquée par une terrible chute en début de parcours que la Genevoise avait réussi à éviter. «Kazi et moi étions restées au chaud sans perdre trop d’énergie, tout en pensant à bien nous alimenter et bien s’hydrater.»
»Kazi, c’est Katarzyna Niewiadoma, notre leader sur le Tour, actuellement 3e du général à 20 secondes de Marianne Vos. Toutes les deux on s’entend vraiment bien. On est assez proches du fait aussi qu’on est des puncheuses, on a un peu le même style de course. On est très complémentaire lors de l’étape, on se comprend bien. C’est un plaisir pour moi de courir pour elle de la même manière qu’elle me rendra la monnaie de ma pièce lorsqu’elle travaillera pour moi, ce qui est déjà arrivé. C’est une bonne coéquipière et une bonne leader. Ce n’est vraiment que du plaisir de l’avoir dans notre équipe.
«Le soir, après l’étape, on ne parle plus trop de vélo. On arrive à couper et on rigole pas mal sur d’autres sujets.»
»Le soir, après l’étape, on ne parle plus trop de vélo. On arrive à couper et on rigole pas mal sur d’autres sujets. Entre une Polonaise et une Suissesse, il n’y a pas de frontière. Avec les autres filles de plusieurs nationalités, c’est d’ailleurs marrant de partager différentes cultures.
»Je pense que Kazi a toutes les qualités et la forme pour remporter ce Tour de France. On va par conséquent toutes bien rouler pour elle. Comme elle n’est pas loin du maillot jaune et qu’elle a pris un peu d’avance sur les grandes favorites en montagne, je pense qu’elle a les moyens d’aller chercher ce maillot jaune. Dans tous les cas, elle gère bien la pression, elle est heureuse de cette situation et a du plaisir à être là. À demain.»