Football: Les Young Boys battus par un Leipzig plus réaliste

Les Bernois ont rarement été déclassés, cet automne, sur le front européen. Mais il n’y a finalement que contre l’Étoile Rouge de Belgrade (2-0), il y a quelques semaines, qu’ils ont réussi un vrai «coup» sur le front européen. Ce mercredi, à Leipzig, ils ont été solides - à défaut d’être géniaux -, mais ils sont encore rentrés bredouilles. Il faudra retrouver un peu de magie en février, à l’occasion des barrages de l’Europa League, pour enfin entraîner un pays derrière eux, comme le FC Bâle l’avait fait plus souvent qu’à son tour.

La première période a été d’une pauvreté assez terrible. Normal, pour une rencontre sans aucun autre enjeu qu’un éventuel prestige, quelques centaines de milliers de francs versés en plus par l’UEFA et aussi des points au coefficient continental qui n’auraient pas fait de mal au pays du champion de Suisse en titre. Tant pis… Les deux formations étaient pourtant garnies de titulaires plutôt réguliers, preuve que ni Raphaël Wicky, ni Marco Rose n’avaient fait l’impasse.

Mais les Lipsiens ne voulaient pas en faire beaucoup plus et les Bernois ne pouvaient pas en donner bien davantage. Les joueurs allemands ont d’ailleurs cru trop vite avoir fait la différence à la 6e par Benjamin Sesko. Mais la future grande star slovène, après avoir beaucoup fêté ça, a logiquement été jugée hors-jeu par le VAR. Cheikh Niasse, lui, a obligé le portier vétéran Peter Gulacsi à une jolie claquette à la 20e, à la suite d’un corner au premier poteau.

La «pépite» Sesko s’est vengée, encore une fois à la 6e minute, mais de la deuxième période cette fois. L’ancien joueur de Salzbourg a enrhumé Saidy Janko et trompé David von Ballmoos sur le premier tir cadré de sa troupe. Le gardien international suisse, préféré au Genevois Anthony Racioppi (pourtant décisif à de nombreuses reprises dans cette C1), a encore cédé à la 56e, sur une frappe soudaine d’Emil Forsberg.

Au milieu de tout ça, une grosse centaine de secondes après le 1-0 (53e), Ebrima Colley avait profité de la générosité de Jean-Pierre Nsamé pour inscrire son deuxième but pour YB en six mois, son premier tout court dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Il est ainsi devenu le premier Gambien à marquer en Ligue des Champions (108e pays différent au total!). Insuffisant pour ramener quelque chose de l’ancienne Allemagne de l’Est malgré une intéressante pression en fin de match.

YB n’a pas démérité, mais il lui a encore manqué un petit quelque chose. Comme souvent. Ca a tenu au raté de Joël Monteiro au bout du temps additionnel. L’ancien du LS a intercepté un ballon mal négocié par la défense adverse, avant de cafouiller totalement devant le but. Rageant.

Dans l’autre partie - sans enjeu, là aussi - de cette poule G, à Belgrade face à l’Etoile Rouge (0-1), Pep Guardiola a ouvert le banc de Manchester City banc aux quatre vents. Sergio Gomez et Rico Lewis ont pris place en défense aux côtés de Manuel Akanji, tandis que Matheus Nunes, Oscar Bobb, ou encore Micah Hamilton ont eu droit à du temps de jeu plus haut sur le terrain.

Ce dernier, pur produit des Citizens, ancien ramasseur de balles à l’Etihad et né à Manchester, a eu droit à ses toutes premières minutes avec la «une» et a transformé l’essai d’une belle frappe sous la barre dès la 19e minute. Son contemporain, le Norvégien Bobb, aligné pour la 9e fois chez les grands, a inscrit le 0-2 juste après l’heure de jeu. La réduction du score d’In-Beom Hwang en fin de partie a permis au Marakana de prendre feu malgré tout, même si Kalvin Phillips a clos le score sur penalty (85e).