Jura bernois: La dépollution des sols entre dans une nouvelle phase

La dépollution des sols contaminés par l’ancienne fonderie Boillat prend un virage à Reconvilier et à Loveresse: les autorités cantonales annoncent aujourd’hui l’attribution des mandats d’assainissement pour une nouvelle étape.

Des investigations réalisées sur le territoire de ces deux communes ont révélé que 54 parcelles nécessitaient un assainissement en raison du dépassement des valeurs de concentration de cuivre et/ou de zinc. Douze parcelles ont été assainies l’an dernier dans le cadre d’un projet pilote. Il s’agissait de dégrapper le terrain sur une trentaine de centimètres et de déposer la terre contaminée dans une décharge contrôlée.

«Suite à ces premiers travaux, l’assainissement des parcelles restantes a été mis au concours», indique le canton. La direction des travaux a été attribuée au bureau «CSD Ingénieurs» de Delémont et la réalisation des assainissements a été confiée à l’entreprise «Torti Frères» de Reconvilier.

Les travaux reprendront le mois prochain. «Les parcelles restantes seront assainies en trois étapes entre 2024 et 2026», précisent les autorités cantonales. Désignés pollueurs, la fonderie Boillat et son repreneur UMS n’existent plus. Cette activité a fourni des emplois avant sa délocalisation, mais elle a aussi pollué les sols pendant des décennies, les polluants étant soufflés par le vent jusqu’à Loveresse, en zone agricole.

Dans les jardins potagers de Reconvilier et de Loveresse, la terre est polluée, mais pas les légumes: des métaux ont été retrouvés, mais pas dans des concentrations problématiques. Tomates, carottes, épinards, pommes, fraises et groseilles peuvent être consommés, mais dans une terre souillée, les laitues doivent être lavées.

Si 54 parcelles nécessitent un assainissement, 512 parcelles sont contaminées dans une moindre mesure, avec des taux de cuivre, de zinc et de cadmium un peu plus élevés que la normale. Dans leur majorité, les jardiniers du dimanche ont continué de cultiver leur jardin.